ASSE-Rennes : la fin d’une si longue attente

Mavinga et Aubameyang - -
Crispation chez les uns. Détente chez les autres. Avant leur choc en finale de la Coupe de la Ligue ce samedi soir au Stade de France (21h), Rennes et Saint-Etienne partagent la même impatience à l’idée de soulever un trophée, après 42 ans sans titre pour les Rouge et Noir et 31 ans pour les Verts. Mais ils n’évoluent pas dans la même ambiance. Et ne vivent pas non plus au même rythme. Quand les Rennais ont perdu la clé du succès (8 matches sans victoire, dont quatre défaites consécutives) et énervé leur entraîneur au point d’être qualifiés de « tocards », les Verts ont vite évacué leur premier revers de l’année 2013, mardi dernier, en Coupe de France face à Lorient.
« J’ai eu la surprise de voir que le groupe était déjà passé à autre chose », note Christophe Galtier, qui refuse l’étiquette de favori. Ainsi que le statut de « tocards » des Rennais. « Il n’y jamais de tocards, poursuit-il. Il ne faut pas oublier que Rennes a éliminé le champion en titre (Lille) en demi-finales. La forme du moment n’existe pas sur une finale. » « Sainté est hyper favori, rétorque Frédéric Antonetti. J’avais employé pour mon équipe le mot tocard, qui avait choqué. Mais outsider n’était pas assez fort. Nous sommes en crise de confiance, de résultats. Les Verts ont l’aura, la confiance. Ils ont mérité ce buzz. » Buzz caractérisé par cette fièvre verte qu’Antonetti, lorsqu’il officiait dans le Chaudron (2001-2004), a très bien connu.
Danzé : « Cette finale, c’est une chance »
« Je pense qu’à part en Bretagne et en Corse, toute la France sera verte. Vous allez voir un tsunami vert », prévient le Corse. De quoi mettre une pression énorme sur les épaules des Foréziens, qui récompenseraient leur excellente saison par un titre. Eux qui, à l’exception de Bodmer, Clerc, Mignot, Lemoine, Ruffier et Brandao, n’ont jamais foulé la pelouse du SDF. « Je vois que beaucoup de Stéphanois ont fait des sacrifices pour être au stade. Nous, dans notre investissement, il faudra répondre présents si ce n’est que par rapport à cela, affirme Christophe Galtier, qui compte sur Brandao (« Il fait partie de ces joueurs qui aiment cette compétition ») pour cela. Mais nous n’aurons pas de pression. Nous avons tout fait pour venir ici. Ce match ne doit pas être un fardeau. »
Le souvenir de la finale de Coupe de France perdue en 2009 face à l’ennemi guingampais ne doit pas l’être non plus dans le camp rennais. Un club breton qui sera soutenu, comme les 400-500 supporters présents au moment de son départ pour Paris, le prouvent. Et ce, malgré les mauvais résultats de ces deux derniers mois. « Il ne faut pas rester sur des échecs et conjurer le mauvais sort, martèle le capitaine Rouge et Noir Romain Danzé. Cette finale, c’est une chance. Il faut la saisir. » Reste à savoir qui du Breton ou du Stéphanois la saisira.
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