Aulas dans la tourmente

Le sort de Claude Puel semble scellé à en croire les dernières déclarations du président lyonnais - -
Pape Diakhaté en plein footing, Miralem Pjanic, Alexandre Lacazette, Bafétimbi Gomis et Clément Grenier sur ses talons. Le sourire affiché par le défenseur lyonnais est crispé. Les stigmates du nul concédé dimanche devant Arles-Avignon (1-1) ? Non, les 7°C affichés hier matin par le mercure de Tola Vologe. Il faisait froid au centre d’entraînement de l’OL et quatre joueurs seulement (Pied, Gassama, Gonalons et Lovren) ont eu le courage de s’entraîner normalement.
Si Lyon n’a toujours pas digéré sa contre-performance à Arles, ses joueurs se sont bien gardés de le montrer. « L’ambiance ? Ni bonne ni mauvaise, confie Rémy Vercoutre. Ce n’est pas un coup d’arrêt, juste un ralentissement sur le plan comptable. » Le discours du portier lyonnais, appelé à remplacer Hugo Lloris ce mercredi en 8e de finale de la Coupe de la Ligue face au PSG, se veut rassurant.
Aulas : « Il y a des tendances qui se dégagent… »
Mais le climat de crise qui entoure l’OL ne s’est toutefois pas estompé. Pour preuve, cette gifle adressée dimanche après-midi par Jean-Michel Aulas à un supporter de l’ACA. « Cet individu m’avait insulté, s’est défendu le président lyonnais sur le site du club. J’ai fait ce que j’avais à faire. » Sauf que le boss rhodanien a aussi insulté en conférence de presse un journaliste de l’Equipe. D’ordinaire maître de sa communication, JMA semble aujourd’hui naviguer à vue. Et subir les événements plus qu’il ne les contrôle. « Le président est humain et parfois il peut avoir des réactions comme celles-là, défend Vercoutre. Il protège son club, il protège l’institution. »
Une institution 14e de Ligue 1 et donc au plus mal avant le choc face au club parisien. Un match qui marque la fin à l’ultimatum lancé par Jean-Michel Aulas à son entraîneur Claude Puel. « Il y a des tendances qui se dégagent avant la rencontre face au PSG, confie-t-il d’ailleurs sur le site du club. Tout n’est pas lié au résultat de ce match. »
Le sort du technicien serait-il déjà scellé ? « Je ne veux pas commenter les paroles de mon président, réplique Claude Puel. On a besoin de calme pour s'exprimer et continuer à avancer. » Face à cette atmosphère pesante et lourdes de non-dits, les joueurs ont choisi leur camp. « On est en dehors de tout ça et on fait en sorte que cela ne s’imprègne pas sur le groupe », martèle Vercoutre. La méthode gagnante pour retrouver les sommets ? Seul les résultats le diront…