Bastos-Mandanda, les cadres ont la parole

Michel Bastos et Steve Mandanda - -
Michel, Steve, l’OM et l’OL donnent le sentiment de prendre cette année cette coupe vraiment au sérieux…
Michel Bastos (Lyon) : Je pense qu’il y a toujours la volonté de gagner n’importe quelle compétition. Des fois en championnat, on perd des points mais on sait qu’on peut se rattraper au prochain match alors qu’en coupe, on sait qu’il faut attendre un an.
Steve Mandanda (Marseille) : On est tenants du titre. On a beau dire ce qu’on veut, ça reste un trophée qui figure sur le palmarès. Personnellement, c’est mon premier (en 2010, ndlr), j’en garde un souvenir important.
Lyon-Marseille, c’est une affiche rêvée pour une finale de Coupe de la Ligue ?
Michel Bastos : Oui, c’est une belle affiche. Ce sont deux grands clubs du championnat de France qui étaient en Ligue des champions cette année. La majorité des joueurs sont internationaux.
Steve Mandanda : C’est une belle affiche pour ce trophée qui est souvent présenté comme un petit trophée. On est déjà fiers d’être en finale et jouer Lyon est encore plus valorisant. Ça rajouterait encore plus de prestige à la victoire.
Comment jugez-vous votre adversaire ?
Michel Bastos : Marseille est moins bien en ce moment mais il y a de la qualité dans l’équipe. On sait aussi qu’ils répondent présent sur ce genre de match. Ils vont vouloir se rattraper. Ils vont essayer de bien finir leur saison. C’est une finale de Coupe de la Ligue, ils vont tour faire pour la gagner.
Steve Mandanda : Lyon fait partie des grandes équipes du championnat et d’Europe. C’est un adversaire redoutable avec des joueurs de qualité offensivement et défensivement. On se méfie de Lyon qu’on respecte beaucoup.
Quelle sera la clé du match ?
Michel Bastos : La motivation. C’est celui qui aura le plus envie qui gagnera.
Steve Mandanda : Ce sera le collectif. Il y a bien des individualités qui peuvent créer l’exploit mais c’est avant tout le groupe qui comptera.
L’OM n’ayant plus grand-chose à espérer en championnat, les Marseillais vont-ils être plus motivés que Lyon ?
Michel Bastos : Il ne faut pas croire qu’ils seront plus motivés que nous. Le groupe est très déterminé, on aborde ce match avec beaucoup de sérieux. L’OM viendra peut-être avec un esprit revanchard.
Steve Mandanda : Le championnat était la priorité, on a failli. Mais ça donnerait un peu plus de relief à notre saison, on pourrait finir de manière un peu moins négative.
Vous êtes tous les deux des cadres de votre équipe, qu’attendez-vous personnellement de votre match ?
Michel Bastos : Mon but sera d’être décisif pour mon équipe. C’est le moment où un grand joueur doit faire la différence. J’espère que je serai ce grand joueur, samedi.
Steve Mandanda : Ce qui m’importe, c’est que l’OM gagne et soulève le trophée. En face de moi, il y aura Hugo (Lloris) mais il n’y aura pas de match dans le match.
Le titre de l'encadré ici
Mandanda-Lloris, l’autre match dans le match |||
Au-delà du duel entre le portier phocéen et Michel Bastos, la finale de la Coupe de la Ligue sera aussi l’occasion de voir à l’œuvre les deux meilleurs gardiens de but français : Steve Mandanda côté marseillais, Hugo Lloris côté Lyonnais. Et pour beaucoup, le trophée reposera sur leurs épaules « Ils auront un rôle décisif puisqu’ils évoluent dans la zone de vérité, reconnaît Didier Deschamps. Au-delà de leurs qualités et du fait qu’ils soient tous les deux capitaines (Lloris avec les Bleus, ndlr), ce sont deux joueurs qui s’apprécient et qui sont ensemble sous le maillot Bleu-Blanc-Rouge. Ce sera l’opposition d’un soir. Un tête à tête. »
Laurent Blanc qui a fait du Gone son capitaine pour le prochain Euro regardera aussi très attentivement la prestation de ses deux joueurs. Mais dans l’esprit du Marseillais, la hiérarchie établie par le sélectionneur, et le brassard confié à son concurrent, ne lui laissent que peu d’espoirs d’être le futur portier des Bleus. Avec amertume mais sans aucune rancœur envers son copain : « Le brassard n’a rien changé puisque cela fait longtemps que je suis numéro 2, pas numéro 1 bis. Je préférerais jouer, bien sûr, mais le sélectionneur a établi une hiérarchie claire. Il n’y a rien d’autre à faire que d’être performant avec mon club. Hugo est quelqu’un d’assez réservé en dehors du terrain mais il a les mots justes. Il n’y a aucun problème avec son rôle de capitaine. »