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Coupe de la Ligue: où en est Le Mans, adversaire du PSG, six ans après sa chute?

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Relégué administrativement en sixième division en 2013, Le Mans a remonté une partie de la pente. Le club est actuellement en Ligue 2 et reçoit le PSG, ce mercredi soir (21h05) en 8e de finale de la Coupe de la Ligue.

La déchéance en 2013

Pensionnaire de Ligue 1 pendant cinq ans sans discontinuer (2005-10), le MUC, devenu Le Mans Football Club en 2010, a vécu une descente aux enfers en trois ans initiée par la relégation en L2 (en 2009-10). Les lourds investissements entrepris pour la construction du nouveau stade, MMArena (25.000 places) et une remontée immédiate manquée dans l’élite ont précipité sa chute. Car le club a échoué à d’un cheveu à retrouver la Ligue 1 en 2010-11. Dès lors, les soucis financiers ont mis en alerte la DNCG à partir de 2011. Dans l’incapacité de payer les salaires, le président historique Henri Legarda a passé la main en 2013 mais laissé le club en grave difficultés financières. La relégation sportive en National en 2013 a précédé la liquidation judiciaire du club, rétrogradé administrativement en Division d'Honneur (DH) de la Ligue du Maine, soit la 6e division.

De retour dans le monde pro six ans après

Le Mans ne s’est pas morfondu très longtemps dans l’anonymat du football français. Le club sarthois a d’abord réussi à monter en CFA 2 (appelé National 3 aujourd’hui), avant d'échouer une première fois à atteindre le CFA (National 2) en 2014-15. Il y est finalement parvenu en 2017 avec l’entraîneur Richard Déziré, nommé en 2015 et toujours en poste aujourd’hui. Sous ses ordres, les Manceaux ont enchaîné deux autres promotions consécutives avec le National en 2018, puis la Ligue 2 en 2019. Mamadou Soro Nanga avait offert la promotion d’un retourné dans le temps additionnel lors du barrage retour sur le terrain du Gazélec Ajaccio (2-0) après un scénario complètement fou.

A la lutte pour le maintien en Ligue 2 avec Pichot comme adjoint

Sur le terrain, les Manceaux sont à la lutte pour le maintien et pointent actuellement à la 18e place (barragiste) avec quelques résultats probants (victoires à Lorient et face à Sochaux, nul à Caen), dont un succès de prestige contre Nice (3-2) en 16e de finale de la Coupe de la Ligue. En reconstruction, le club s’est renforcé avec des joueurs libres (Levêque, Boé-Kane) ou en prêt (Manzala). Face à Paris, comme ils le font en championnat, les Manceaux promettent de ne pas fermer le jeu malgré une défense fébrile (la plus mauvaise de L2, 32 buts encaissés). L’été dernier, Stéphane Pichot, ancien joueur du PSG¸ est venu épauler Richard Déziré comme adjoint après s’être occupé des U17 à Lille. L’ancien latéral droit reste dans l’ombre de l’entraîneur principal qui a imposé sa patte sur ce groupe.

De retour au MMArena

Depuis 2016 et l’arrivée de Thierry Gomez à la présidence, le club a retrouvé sa MMArena, après avoir délaissé l’enceinte à l’origine de leurs maux, lors de leurs années de purgatoire dans les bas-fonds. Malgré des résultats compliqués, Le Mans affiche la quatrième meilleure affluence de Ligue 2 (avec 8.993 spectateurs de moyenne, derrière Lens, Nancy et Caen) avec un pic contre Lens (17.731 personnes) alors qu’une partie des tribunes n’est pas ouverte à la vente. Avec la venue du PSG, le stade sera comble.

"Si le Mans FC existe encore, c’est parce que des hommes se sont battus pour conserver les infrastructures notamment, se réjouit Thierry Gomez, président du club dans Ouest-France. C’est la première fois où l’on va ouvrir l’anneau du milieu au MMArena et s’il y aura près de 25.000 spectateurs dans le stade; il y en aura des millions devant leur poste de télévision. Depuis que l’on sait que l’on joue le PSG, ce sont des semaines intenses pour l’ensemble des salariés du club."

Et maintenant?

Le quart de finale face au PSG est la cerise sur la gâteau d’un club en pleine reconstruction, qui veut rependre son développement brutalement stoppé en 2013. "On sait que l’important, c’est le maintien et surtout retrouver au plus vite un centre de formation labellisé, confie Gomez, également passé par la présidence du club de Troyes (2004-2009). C’est le gros défi qui nous attend dans les semaines à venir. L’avenir du club en dépend."

NC