Des Coupes bien garnies

Primes substantielles, droits TV, qualification en Ligue Europa : les retombées financières en cas de victoire en Coupe de la Ligue ce samedi (21h) et en Coupe de France (28 avril) ont de quoi convaincre les clubs de jouer le coup à fond.

Les coupes nationales sont de bonnes affaires pour les clubs. Cette année, la Ligue de football professionnel (LFP) a augmenté la dotation aux deux finalistes (Lyon et Marseille) de la Coupe de la Ligue. Le vainqueur empochera 1,7 M€ et le vaincu un peu moins de 1,1 M€. Le gagnant décrochera une place en Ligue Europa la saison prochaine. Dans le cas où l’OL l’emporte et que l’équipe de Rémi Garde se qualifie en Ligue des champions via le championnat, en finissant 3e, le billet en C3 normalement attribué au vainqueur de la Coupe de la Ligue sera reversé à un club de Ligue 1.
La Ligue Europa n’est certes pas la meilleure affaire de l’UEFA (la C1 a rapporté, en 2011, 9 M€ à Barcelone, contre 5,6 M€ à Manchester United), mais son vainqueur reçoit tout de même 3 M€ (2 M€ pour le vaincu), auxquels il faut ajouter les primes de qualification de l’entrée en compétition à la finale. En 2011, Porto avait encaissé 7 M€. Compte tenu de la situation financière des clubs français, l’enjeu financier d’une victoire en Coupe de la Ligue est loin d’être secondaire. Il faut aussi ajouter aux primes de résultats les droits TV qui sont redistribués par la Ligue.

Coupe de France : 1,8 M€ pour le vainqueur, 1,3 M€ pour le finaliste

La Coupe de France, elle aussi, ouvre droit à participation aux compétitions européennes. Mais, à l’inverse de la Coupe de la Ligue, le finaliste battu peut être appelé en Ligue Europa dans le cas où le vainqueur de la finale est déjà qualifié pour la C1. La Coupe de France, la doyenne des compétitions de l’Hexagone, est un spectacle apprécié du grand public. C’est un des derniers territoires où s’affrontent les ogres du football français et les petits poucets du football amateur. David contre Goliath fait toujours recette et l’affiche opposant l’équipe de National de Quevilly à Lyon le 28 avril au Stade de France entretient la légende. Est-ce pour entretenir la mythologie de la Coupe que la Fédération procède à une distribution égalitaire des droits TV ?

Toutes les équipes sont rétribuées dès lors qu’elles ont passé le 6e tour. D’abord quelques milliers d’euros de droits TV (1500 €), puis un peu plus jusqu’à atteindre des sommes respectables pour des clubs amateurs (environ 50 000 €), en cas de parcours à succès au moins jusqu’aux 32e. La prime de résultat payée par la FFF pour la finale est de l’ordre de 1,8 M€ pour le vainqueur et de 1,3 M€ pour le finaliste, mais elle dépend aussi du niveau d’entrée des clubs dans la compétition. À parcours égal, un club amateur entré tôt dans la compétition touchera plus qu’un club de L1 (1,85 contre 1,8 M€). Coupe de France et Coupe de la Ligue sont appréciées. Pour certains grands clubs, à la peine en championnat, elles offrent l’occasion d’un double rattrapage. Pour les plus modestes, elles sont une chance de briller et d’améliorer l’ordinaire.