En images - Paris retrouve sa bête noire

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Au PSG, avant, on traquait la taupe. Désormais, on chasse plutôt la bête noire. Encore que. Plus irritante que vraiment crainte, la bêbête. Version footballistique du chewing-gum collé à la semelle. Pour Paris, elle se nomme AS Saint-Etienne. Avec ce constat implacable : les Verts représentent le poil à gratter le plus efficace contre les joueurs de la capitale sur les deux dernières saisons. En quatre matches, le PSG n’a pas pu battre l’ASSE une seule fois. Un partage des points à Geoffroy-Guichard cette saison (2-2, 11e journée), une défaite et deux nuls lors de l’exercice précédent, le bilan n’est pas flatteur pour Paris. Mais il motive ses joueurs.
Surtout avant des retrouvailles ce mercredi (20h55) en huitième de finale d’une Coupe de la Ligue dont les Verts sont tenants du titre après avoir sorti… le PSG en quart. « C’est une équipe sur laquelle on a buté et on a une revanche à prendre », lance Adrien Rabiot. Même le discours de Laurent Blanc, interrogé sur le 2-2 de fin octobre, suinte l’envie de remettre les points sur les i : « Ils avaient bien entamé le match. Mais on ne peut pas dire qu’on a été bousculé. Saint-Etienne est une bonne équipe mais si nous n’avons pas gagné, c’est surtout car nous n’avons pas été bons dans l’utilisation du ballon. » Dans un acte de psychologie positive, on retrouve aussi cette notion de bête noire dans les paroles du côté de Saint-Etienne.
Corgnet : « Aller à Paris en conquérants »
« On n’est pas défaitiste, estime Benjamin Corgnet. On sait qu’on a de belles choses à faire voir. On les a mis en danger en championnat et c’est avec cette envie de jouer qu’il va falloir aller là-bas. On peut les mettre en danger. » Et Christophe Galtier, l’entraîneur stéphanois, d’apporter une nuance mais d’abonder dans le même sens : « Je ne pense pas qu’il y ait cette psychose des Verts chez nos amis parisiens. Par contre, ça peut nous permettre d’avoir la confiance qu’il faut face à une équipe comme ça. Quand on sait que c’est possible, la confiance s’installe et peut être très intéressante. » D’autant que Paris, tout de même ultra favori chez lui et qui va faire tourner (Douchez titulaire dans les buts, Alex et Ibrahimovic suspendus, Maxwell et Jallet blessés), devra faire face à une autre source de motivation. La volonté de Saint-Etienne d’aller le plus loin possible dans une compétition remportée par le club la saison dernière après… 32 ans sans trophée.
« Quand on est tenant d’une coupe, on a envie de refaire l’exploit et de la remporter encore, insiste Corgnet, pourtant arrivé cet été. Il faut aller à Paris en conquérants. » Mais en face, il y aura le PSG et ses stars. Qui ne cracheraient pas sur un trophée supplémentaire sur la route de plus grandes ambitions. « C’est un objectif aussi, confirme Rabiot. Tout le monde a envie d’aller le plus loin possible dans toutes les compétitions. Ce sera la même motivation qu’en championnat ou en Ligue des champions. » Laurent Blanc appuie : « Quand on est le PSG, on se doit de gagner tous les trophées à notre disposition ». Les Verts sont prévenus, il faudra un exploit. « Quand vous tirez le PSG à Paris, vous dites zut, pour être poli », concède Galtier. Bête noire ou pas.
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