L’OM en spécialiste

Les Marseillais remportent la Coupe de la Ligue pour la 3e fois consécutive - -
Jamais sans doute une Coupe de la Ligue n’avait été autant désirée. Souvent décriée, la 3e compétition nationale était ardemment courtisée par l’OL et l’OM ce samedi soir. Si côté lyonnais, elle pouvait stopper une série de trois ans sans titre, côté marseillais, elle pouvait mettre entre parenthèse une terrible crise. Une tension qui a rajouté un peu de piment à une affiche alléchante, bien que déséquilibrée au vu de la forme affichée actuellement par les deux clubs. Problème pour les 80 000 spectateurs présents au Stade de France, l’enjeu a pris le pas sur le jeu. Et même très nettement.
Dans une première période hachée, Lyon tente d’abord de faire le jeu, mais se heurte à une défense olympienne bien organisée autour d’un Nicolas Nkoulou encore une fois impérial. Peu à peu, l’OM arrive à sortir un peu, mais la maladresse de Benoît Cheyrou et Mathieu Valbuena sur coups de pied arrêtés empêche les hommes de Didier Deschamps de se montrer dangereux. Il faut même attendre la 41e minute de jeu pour voir la 1ère frappe digne de ce nom, mais Lisandro Lopez puis Bafétimbi Gomis sont trop courts pour couper la tentative de Michel Bastos. Les quelques sifflets qui descendent des tribunes à la pause sont les témoins de la pauvreté de ce 1er acte, où la présentation désuète, avant le coup d’envoi, d’une Coupe de la Ligue gonflable a au moins eu le mérite d’animer un peu cette affiche.
Brandao au bout de l’ennui
Abedi Pelé et Sonny Anderson, anciennes gloires des deux clubs présents pour donner le coup d’envoi fictif, et Laurent Blanc, venu superviser quelques joueurs, ont encore patienté pour voir les débats s’animer. Seule une bonne sortie d’Hugo Lloris devant André Ayew fait lever le virage des fans marseillais (59e), qui avaient provisoirement mis fin à leur grève des encouragements. Sur une frappe enroulée hors cadre (62e), Valbuena ouvre ensuite une courte période de domination olympienne. Morgan Amalfitano, sur la 1ère frappe cadrée de match, est même tout proche d’ouvrir le score d’une tête aux six mètres mais Lloris repousse sur son poteau droit (65e). A 5 minutes du terme, c’est Gomis qui est tout proche de libérer les siens mais sa tête sur corner s’envole au-dessus des buts de Mandanda. C’en est trop pour les spectateurs, qui accompagnent d’une grosse bronca l’annonce de la prolongation.
C’est finalement Brandao, entré à la 97e minute de jeu à la place de Rémy, qui délivre les siens. Suite à un magnifique travail de Cheyrou, le Brésilien prend le meilleur sur Samuel Umtiti et trompe Lloris dans un angle complétement fermé (104e). Tout un symbole pour des Marseillais moribonds qui mettent ainsi fin à une série de 12 matchs sans victoire et remportent leur 3e Coupe de la Ligue consécutive. Eux qui sont invaincus dans la compétition depuis septembre 2008 et un revers à Sochaux (1-0) en seizième de finale décrochent une place pour la prochaine Ligue Europa. Sans doute bien loin des espérances de début de saison, mais suffisant pour redonner le sourire, au moins provisoirement, à toute une équipe et tout un peuple.