Pour l’OM, c’est soir ou jamais

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L’OM est-il seulement capable de remporter un match ? Gagner une finale est-il dans ses cordes ? La question se posera jusqu’à ce samedi, 21h, heure du coup d’envoi de Lyon-Marseille, épilogue savoureux de la Coupe de la Ligue au Stade de France. C’est que l’OM n’a plus gagné la moindre rencontre depuis le mois de février, lors du 8e de finale aller de Ligue des champions face à l’Inter (1-0). Onze défaites et un nul plus tard, Rod Fanni a toutefois tenu à rassurer ses supporters, présents et (enfin) actifs ce samedi au SDF. « On sait encore jouer au foot », garantit l’arrière droit phocéen. Ouf. Et tant mieux. Car aussi catastrophique soit-elle, la saison marseillaise peut s’offrir une courte mais belle parenthèse ce week-end.
Détenteurs de la Coupe de la Ligue depuis 2010 après ses succès en finales contre Bordeaux (2010) puis Montpellier (2011), les Marseillais tenteront de conserver leur bien face à Lyon. « Le trophée n’effacera pas ce qui a été fait jusqu’à présent, mais ce serait un grand soleil dans cette période, reconnaît Fanni. Ne banalisons pas la chose. » D’autant qu’il s’agit aussi (et surtout ?) de l’unique opportunité pour les Phocéens de disputer la Ligue Europa la saison prochaine.
Fanni : « On aura peut-être plus faim qu’eux »
Au vu de leurs récentes performances, notamment la dernière en date contre Montpellier (1-3) mercredi en championnat, les joueurs de Didier Deschamps devront toutefois se métamorphoser. L’imagination n’est plus au pouvoir depuis longtemps. L’efficacité non plus. Reste l’envie et un contexte différent. A Marseille, on s’accroche à ce qu’on peut. « Il n’y a pas 3 points en jeu et c’est une finale, note donc Didier Deschamps. On sait ce qu’elles nous ont procuré comme plaisir les années précédentes. C’est un match à part. Si on a la bonne idée de le gagner, ça ne peut être que positif pour la suite. » Pour Fanni, « cette finale sera l’occasion de se surpasser. » Cette fois, le mot est juste.
Elever son niveau de jeu sera, en effet, nécessaire face à une équipe lyonnaise qui, elle, reste sur six victoires en ses sept matches toutes compétitions confondues. « Mais nous aussi, on veut prouver beaucoup de choses, coupe le défenseur olympien. On aura peut-être plus faim qu’eux. On verra samedi si cela ne reste que des mots. Mais on veut vraiment ramener la Coupe à Marseille. » Avant d’achever l’une des saisons les plus sombres de son histoire, l’OM veut croire au sursaut d’orgueil. Un titre ne s’efface jamais.