PSG : quatre leçons pour une qualif

Les Parisiens heureux de leur qualification - AFP
Paris défendra son titre
Déjà double champion de France en titre, le PSG s’est offert ce mardi à Lille (1-0) l’opportunité de signer un autre doublé. En Coupe de la Ligue, cette fois, où le club parisien – qui reste sur six victoires toutes compétitions confondues, dont quatre 1-0, et a encore rendu une copie peu brillante en terre nordiste – a rendez-vous en finale le 11 avril prochain au Stade de France pour défendre la couronne glanée l’an passé contre Lyon (2-1). De quoi espérer asseoir un peu plus sa domination sur le palmarès du trophée. Avec quatre succès (1995, 1998, 2008, 2014) sur les vingt premières éditions, le PSG trône déjà seul au sommet de ce classement (l’OM en a trois). Il pourrait porter son total à cinq. Vingt ans pile après sa première victoire du genre en finale contre… Bastia, un des deux clubs, avec Monaco, que Paris pourrait retrouver à Saint-Denis en avril prochain.
Maxwell, qualité frappe
L’arrivée de Lucas Digne la saison passée devait instaurer la concurrence. Il a fini par démontrer aux derniers sceptiques qu’il serait compliqué de le déloger. Rarement auteur d’un match sans, cité parmi les Parisiens les plus réguliers depuis le début de l’exercice 2014-2015, Maxwell tient la baraque sur son flanc gauche. Et comme souvent, le Brésilien sait marquer des buts importants. Avec la manière, qui plus est. Nouvelle démonstration à Lille où sa frappe surpuissante en bout de course, sur un centre en retrait, a fusillé Enyeama. Rayon satisfactions, elles sont peu nombreuses tant le collectif parisien n'a pas transcendé les foules, mais on peut aussi noter Cavani, pourtant dans l’œil du cyclone après sa sortie houleuse vendredi contre Rennes, combatif à défaut d’être génial et assez lucide pour délivrer la passe décisive pour Maxwell après avoir glissé au moment de son contrôle. On n’oublie pas Lucas, toujours virevoltant mais peu efficace dans les derniers gestes. Du grand classique, quoi.

Balmont-Verratti, petite danse entre amis
Dès les premiers contacts, on a senti l’idée. Accrochés. Musclés. Durs sur l’homme. Sans oublier les commentaires et le trash-talking qui vont avec. Entre Florent Balmont et Marco Verratti, l’électricité est vite montée. Question de caractères. Résultat ? Les deux garçons nous ont offert un bal en plusieurs actes. On s’accroche, on se chamaille, le ton monte. Dans l’air, comme un parfum de biscottes qui arrivent. Et ça ne loupe pas. Marco tape les chevilles ? Florent s’énerve et prend un jaune (43e). Tacle glissée sur Balmont ? Verratti en récole un à son tour et provoque la fureur de son adversaire du soir (45e). Mais le rideau sera tiré sur ce pas de deux dès le premier quart d’heure de la seconde période. Quand Cabaye, applaudi par une partie de son ancien public, remplacera l’Italien (60e), vertement critiqué par son entraîneur Laurent Blanc lors de la conférence de presse d'après-match.

La première pierre d’un calendrier infernal ?
Avec ce succès contre Lille, Paris a gagné le droit de disputer la finale de la Coupe de la Ligue le 11 avril. Problème : cette qualification pourrait fabriquer une des semaines les plus excitantes mais difficiles à gérer de l’histoire du club, encore engagé sur tous les fronts. Mais pour cela, il faudra encore rajouter deux pierres à l’édifice. En Coupe de France, d’abord, où le PSG devra éliminer Nantes en huitième (11 février) puis passer son quart. En Ligue des champions, ensuite, où le club de la capitale devra passer l’imposant obstacle Chelsea en huitième. Si ces deux scénarios se confirment, on aura la droit à sept-huit jours qui feront hurler notre Rolland Courbis national, pourfendeur des calendriers mal fichus : une demi-finale de Coupe de France le 7 ou 8 avril, la finale de la Coupe de la Ligue le 11, le quart de finale aller de la C1 le 14 ou 15. Passionnant. Mais digeste ?