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Argentine : une attaque de feu, une défense en question

Ezequiel Garay et Javier Mascherano

Ezequiel Garay et Javier Mascherano - -

Si l’Argentine se rendra au Brésil avec l’une des meilleures attaques des 32 équipes du Mondial, on ne peut pas en dire autant de son arrière-garde. Analyse des forces et faiblesses d’une sélection sous pression.

Le contexte

Corrigée par l’Allemagne (0-4) en quart de finale de la précédente Coupe du monde, la sélection alors dirigée par Diego Maradona était tombée de haut. Depuis, c’est le moins médiatique Alejandro Sabella qui a repris le flambeau. « Tous les voyants sont au vert, assure l’ancien attaquant argentin Omar Da Fonseca. Les éliminatoires ont bonifié le style de jeu. » L’Argentine a ainsi terminé en tête des qualifications de la Zone Amsud avec un bilan de 9 victoires, 5 matchs nuls et 2 défaites. Si le Brésil, qualifié d’office, n’était pas là pour contester sa suprématie, l’Albiceleste fait naturellement partie des candidats à la victoire finale. Et l’histoire parle pour les Argentins, qui ont remporté les deux dernières éditions disputées en Amérique latine (chez elle en 1978 et au Mexique en 1986).

Les attentes

Entre le poids de l’histoire, les récents résultats et les stars qui composent l’équipe menée par Lionel Messi, les attentes sont forcément importantes. D’autant que décrocher une troisième étoile sur le territoire du grand rival régional aurait une saveur particulière pour les fans argentins.

Les atouts

L’attaque, sans aucun doute. La qualité du secteur offensif argentin est telle que Sabella s’est offert le luxe de se priver de Carlos Tevez (19 buts cette saison en Serie A avec la Juve), avec lequel il est en conflit. Di Maria, Aguëro, Higuain ou encore Lavezzi épauleront Lionel Messi. L’Argentine a d’ailleurs marqué 35 buts en 16 matchs lors des éliminatoires. Elle pourra aussi compter sur le soutien de ses supporters, attendus en nombre au Brésil.

Les faiblesses

Le poste de gardien constitue le principal talon d’Achille du groupe argentin. Sergio Romero joue les doublures à Monaco et son niveau est une réelle interrogation. Son suppléant, Mariano Andujar, n’est pas mieux loti et lui perdu sa place de titulaire en fin de championnat à Catane. Les plus critiques engloberont l’ensemble de la défense dans les faiblesses argentines mais le constat est là : 15 buts encaissés en 16 confrontations lors des qualifications pour le Mondial. Rien de catastrophique donc, d’autant que la charnière centrale Garay (Benfica)-Fernandez (Naples) tient la route. Autre véritable motif d’inquiétude, le niveau des joueurs évoluant dans un championnat local qui a perdu de sa superbe, tels les anciens de Valence, Fernando Gago et Ever Banega (qui se remet en plus d’une infection pulmonaire).

Les objectifs

Les hommes de Sabella ont hérité d’un groupe F plutôt clément avec le Nigéria, l’Iran et la Bosnie. La première place est clairement visée. Pour la suite, certains joueurs, comme Aguëro, ne font pas mystère de leur ambition d’aller au bout. Très attendu, Lionel Messi a pris le soin de prendre plus de précautions, tout en précisant que l’histoire de la sélection les obligeait presque, lui et ses coéquipiers, à ramener le titre.

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Adrien Verrecchia