Bielsa, l’obsédé du boulot

Surnommé « le fou », l’entraîneur argentin du Chili, qui affronte lundi le Brésil en 8e de finale à l’Ellis Park de Johannesburg, a la réputation d’être un bourreau de travail.

On appelle ça un sur-actif, un drogué du boulot. Marcelo Bielsa, le sélectionneur argentin du Chili, ne laisse jamais rien au hasard. Sa longue carrière est jalonnée d’anecdotes toutes plus insolites les unes que les autres. « C’est un obsédé du travail, explique Francisco Sagredo, journaliste à la TVN, la télévision nationale chilienne. Mais au Chili, il a plutôt une bonne cote. Faut dire aussi qu’il a obtenu d’excellents résultats. »

Arrivé en 2007, le technicien argentin a bâti une équipe jeune, joueuse et agressive. Il a surtout inculqué à son groupe son souci du détail et sa discipline de fer. Il a interdit par exemple aux agents des joueurs de pénétrer dans les locaux au centre d’entraînement de la Roja, à Santiago. Le 30 mai dernier, il a organisé deux matches amicaux dans la même journée face à l’Irlande du Nord (1-0) et Israël (3-0), afin de voir tous ses joueurs en situation avant le départ pour l’Afrique du Sud.

A minuit, il cloue des planches

A l’Ingwenyama Sports Ground de Johannesburg, on l’a surpris à minuit en train de clouer des planches pour éviter que les ouvriers ne détériorent le terrain d’entraînement. En dehors des matches et des séances, il avale des centaines de cassettes vidéo dans son petit studio installé dans le camp de base de la Roja. C’est là qu’il décortique le jeu de son équipe et les caractéristiques de ses adversaires.

Face au Brésil, ce soir (20h30) en 8e de finale à l’Ellis Park de Johannesburg, sa tâche est immense. Il le sait. Le Chili reste sur une série de sept défaites d’affilée contre la Seleçao. La Roja n’a marqué que 3 buts et en a encaissé 26 ! Sa dernière victoire (3-0) remonte au 15 août 2000. « Compte tenu de ce que le Brésil représente dans l'Histoire, il n'y a pas de commentaires à faire », souligne El Loco. Mais personne ne peut empêcher un fou de rêver…