BRAVO LES BLEUS !!! On vous (re)présente les 23 champions du monde

Hugo Lloris (31 ans, 6 matchs joués à la Coupe du monde, 6 buts encaissés)
Hugo Lloris est devenu le deuxième capitaine français à lever la Coupe du monde, vingt ans après Didier Deschamps. Et le gardien a eu une part prépondérante dans ce succès avec des arrêts décisifs, dont certains somptueux, face à l’Australie, le Pérou, l’Uruguay et la Belgique. Il décroche le titre suprême, le plus beau, pour gonfler son palmarès qui ne comportait qu’une Coupe de la Ligue avec l’OL en 2012. L’incongruité est réparée.
Steve Mandanda (33 ans, 1 match, 0 but encaissé)
Doublure de Hugo Lloris depuis 2009, Steve Mandanda a enfin connu l’honneur de disputer un match de Coupe du monde face au Danemark, "le match des coiffeurs". Une sorte de récompense de la part de Didier Deschamps qui apprécie beaucoup le gardien, également influent dans la conquête puisqu’il a souvent pris la parole dans le vestiaire. Il fait même partie des six leaders de ce groupe avec Lloris, Varane, Pogba, Matuidi et Griezmann.
Alphonse Areola (25 ans, 0 match)
En tant que n°3, le Parisien s’attendait à ne pas jouer une minute. Discret, il a accepté son rôle de sparring-partner sans broncher, s’invitant parfois comme joueur de champ lors des jeux aux entrainements. Il est le seul joueur avec Adil Rami à ne pas être entré en jeu.
Benjamin Pavard (22 ans, 6 matchs joués, 1 but)
Inconnu du grand public il y a encore sept mois, Benjamin Pavard a tout raflé sur son passage : une convocation pour la Coupe du monde et un statut de titulaire comme arrière droit devant Djibril Sidibé. Sans complexe, il a livré des prestations solides et inscrit l’un des plus beaux buts du Mondial face à l’Argentine en 8es (4-3). Une comète.
Raphaël Varane (25 ans, 7 matchs, 1 but)
C’est simple, Raphaël Varane a réalisé un Mondial de titan. Infranchissable en défense, le Madrilène a bien grandi depuis le Mondial 2014 où il avait été devancé par une tête Mats Hummels en quart de finale. Une action qu’il a exorcisée en marquant face à l’Uruguay avant de livrer une prestation de patron face à la Belgique en demies. Blessé, il n’était pas là à l’Euro 2016 et a bien rattrapé le temps perdu.
Samuel Umtiti (24 ans, 6 matchs, 1 but)
Pas toujours serein en début de compétition, Samuel Umtiti est monté en puissance aux côtés de Raphaël Varane au sein d’une charnière qui n’a pas encaissé de buts lors de trois derniers matches. C’est lui qui a envoyé les Bleus en finale en marquant face à la Belgique tout en livrant un gros match défensif. Touché à un genou, il a été chouchouté par le staff médical. Et il a tenu jusqu’au bout.
Lucas Hernandez (22 ans, 7 matchs)
Avec Pavard, c’est l’autre invité surprise de cette équipe. Il a tenu sa place dans son couloir gauche avec rage, malice et vice, des ingrédients qu’il a inévitablement acquis avec l’Atlético de Madrid. Il ne s’est pas démonté devant la presse non plus en promettant "onze chiens" pour affronter la Belgique. Une révélation.
Presnel Kimpembé (22 ans, 1 match)
Barré par le duo Varane-Umtiti, Presnel Kimpembé a été récompensé de son abnégation à l’entrainement par une titularisation face au Danemark avant de regarder la suite de la compétition depuis le banc tout en assurant l’ambiance d’après-match avec une enceinte qui ne l’a jamais quitté.
Djibril Sidibé (25 ans, 1 match)
S’il a réussi son pari de revenir à temps pour la Coupe du monde après une blessure à un genou, le latéral droit s’est fait souffler sa place de titulaire dans le couloir droit par Pavard. Une situation difficile à accepter comme il l’a reconnu sans étaler trop fort ses états d’âme. Il s’est consolé avec un match face au Danemark.
Benjamin Mendy (23 ans, 1 match)
Comme Sidibé, Mendy a gagné son contre-la-montre pour être retenu dans les 23 après une grave blessure au genou droit en septembre. Mais il n’a pas regagné sa place de titulaire en raison d’un état de forme fluctuant qui lui a tout juste permis de disputer 40 minutes face au Danemark. Le côté bon vivant du joueur est toujours apprécié dans un groupe.
Adil Rami (32 ans, 0 match)
Le porte-bonheur ! Appelé à la dernière seconde à l’Euro 2016, qu’il avait débuté comme titulaire, le Marseillais a endossé le rôle de l’amuseur public en délivrant des conférences de presse mythiques pour faire tomber la pression. Il n’a pas joué une minute mais a vécu les matches avec passion depuis le banc de touche. Un peu trop même comme face à l’Uruguay où Didier Deschamps l’a rappelé à l’ordre. Avec sa moustache que tous les joueurs touchaient, il s’est aussi mué en porte-bonheur.
Paul Pogba (25 ans, 6 matchs, 1 but)
Le milieu de terrain a éteint les critiques en livrant un Mondial de très haut niveau lors duquel il a simplifié son jeu, participé aux transitions offensives et abattu un gros travail à la récupération. A 25 ans, il s’est aussi affirmé comme l’un des patrons de l’équipe puisqu’il a mené les causeries d’avant-match. Solide et digne de son énorme talent.
N’Golo Kanté (27 ans, 7 matchs)
Il a peut-être été le meilleur Bleu de ce Mondial (à la lutte avec Lloris et Varane peut-être). Toujours sans faire de bruit, le milieu de terrain de Chelsea a livré des matches exceptionnels à la récupération en harassant ses adversaires, comme Lionel Messi, et en se trouvant toujours au bon endroit tout en jouant dans le bon tempo. Ce n’est pas un hasard s’il a disputé tous les matchs dans leur intégralité.
Blaise Matuidi (31 ans, 5 matchs)
Son absence lors du premier match (Australie) s’est vite fait ressentir et il a rapidement repris sa place dans un rôle de milieu gauche, pas vraiment naturel pour lui. Il l’a tenu sans rechigner et fut très précieux dans ce rôle d’harceleur qu’il a exercé à la perfection en demi-finales face à la Belgique. Toujours aussi précieux.
Corentin Tolisso (23 ans, 5 matchs)
Souvent brillant en sélection, le Munichois a timidement débuté face à l’Australie (2-1), impressionné par le poids d’une Coupe du monde, avant de laisser sa place à Matuidi qu’il a parfaitement remplacé en quart face à l’Uruguay. Intéressant et juste lors de ses entrées en jeu, il a eu plusieurs occasions de marquer (Uruguay et Belgique).
Steven Nzonzi (29 ans, 5 matchs)
Retenu à la place d’Adrien Rabiot, le Sévillan n’a pas déçu en étant toujours juste et propre dans le relance lors de chacune de ses entrées en jeu. Il a aussi été titulaire face au Danemark (0-0) et a finalement disputé quatre rencontres. Pas mal pour un joueur de 29 ans qui n’a fait ses débuts en Bleus qu’en novembre 2017.
Antoine Griezmann (27 ans, 7 matchs, 4 buts)
Il a d’abord débuté la compétition en étant critiqué pour sa communication (la fameuse décision), son faible apport offensif et un état de forme incertain. Cela ne l’a pas empêché de garder les nerfs solides pour transformer deux penalties (face à l’Australie et l’Argentine). Remplacé lors des quatre premiers matchs, il est monté en puissance quand le niveau s’est élevé avec une partition tactique et technique magistrale face à la Belgique en demi-finale grâce à la qualité de ses transitions, son intelligence de jeu et son endurance. Après la Ligue Europa en mai, il s’offre un deuxième titre cette année. Le plus beau.
Olivier Giroud (31 ans, 7 matchs)
Son cas fait toujours débat et pourtant Olivier Giroud a encore été très précieux par son engagement au service du collectif qui n’a pas été récompensé par un but, à la manière de Steven Guivarc’h en 1998, comme il l’a lui-même rappelé. Son absence face à l’Australie a pourtant démontré le vide qu’il laissait quand il n’était pas là, notamment en termes de replacement défensif.
Kylian Mbappé (19 ans, 7 matchs, 4 buts)
Les mots manquent pour qualifier le Mondial de ce phénomène impressionné par rien, impressionnant sur tout. Il est devenu le plus jeune Français à marquer en Coupe du monde (face au Pérou), le plus jeune à marquer un doublé en Coupe du monde derrière Pelé, le plus jeune à soulever une Coupe du monde depuis Giuseppe Bergomi en 1982. Mais ne lui parlez pas de son âge, cela l’énerve. Il a joué comme un vieux briscard en gagnant du temps face à la Belgique ou en rendez-vous fous les Uruguayens. Impliqué dans le repli, il n’a rien perdu de son instinct qui aurait pu lui offrir l’une des passes décisives les plus folles de l’histoire si Olivier Giroud avait conclu son offrande face à la Belgique. Vertigineux.
Nabil Fekir (24 ans, 6 matchs)
Le Lyonnais n’a pas semblé trop perturbé par l’échec de son transfert à Liverpool en début de Mondial. Il a participé à cinq bouts de match, le plus souvent en soutien de l’attaquant avec pour mission de conserver le ballon ou de créer des décalages. Il s’en est plutôt bien acquitté.
Ousmane Dembélé (21 ans, 4 matchs)
Didier Deschamps lui a fait confiance face à l’Australie mais il l’a déçu par son manque de repli défensif. Le Barcelonais s’est contenté d’un match face au Danemark et de miettes face à l’Uruguay (2 minutes). Il a surtout fait le buzz pour la création de son équipe Winchester FC sur un jeu de simulation ou pour ses célébrations hystériques sur le doublé de son pote Mbappé face à l’Argentine.
Thomas Lemar (22 ans, 1 match)
Considéré comme une alternative pour occuper le poste de milieu gauche, le nouveau joueur de l’Atlético de Madrid a manqué la seule opportunité qui lui a été donnée de briller : face au Danemark. Hors du coup, il n’a plus joué une minute.
Florian Thauvin (25 ans, 1 match)
Le chauffeur de banc. Le Marseillais a reconnu qu’il aurait apprécié jouer plus. Il n’a même pas participé au « match des coiffeurs » face au Danemark mais a tout de même goûté à la Coupe du monde en entrant en jeu lors du 8e de finale face à l’Argentine (1 minute). Un joli cadeau pour un joueur qui ne s’est pas plaint de son sort.