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Brésil-Colombie : la meilleure attaque, c’est la défense !

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Un but de Thiago Silva pour ouvrir le score, un coup franc de David Luiz pour le KO : la charnière centrale du PSG a envoyé le Brésil, vainqueur de la Colombie ce vendredi (2-1), en demi-finales. Et maintenant, le choc face à l’Allemagne.

On lui promettait la compétition d’une vie, capitaine de la Seleçao pour SA Coupe du monde. On en attendait monts et merveilles, bardé de son officieux titre de meilleur défenseur central au monde. Mais jusqu’ici, Thiago Silva avait délaissé la lumière pour plonger dans l’ombre. Trop théâtral dans son approche des matches, pas assez efficace sur la pelouse, au cœur de quelques polémiques, aussi. On lui reprochait son refus de prendre ses responsabilités dans la séance de tirs au but contre le Chili. On s’est agacé de le voir y assister seul dans son coin. La rumeur a même évoqué son nom comme un possible… regret de Luiz Felipe Scolari au sujet de sa liste des 23. Beaucoup auraient sombré. Le Parisien a préféré renverser l’histoire.

Un but importantissime en quart de finale contre la Colombie (2-1), ce vendredi, une reprise du genou dès la 7e minute qui ouvre le score et met la Seleçao sur orbite, direction la demi-finale. Et voilà l’étoile Thiago repartie en direction du firmament. D’autant que le garçon ne s’est pas contenté d’apporter sa pierre à l’édifice offensif. Dans un match intense et engagé, le capitaine brésilien a retrouvé sa majesté derrière, bon dans son placement, juste dans ses interventions, précis dans ses relances. Avec comme symbole ce tacle précieux à l’entrée de sa surface sur un ballon de Cuadrado pour stopper net un dangereux 4 contre 2 en faveur des Colombiens (22e).

Mondial terminé pour Neymar, Thiago Silva suspendu contre l'Allemagne

Restent deux immenses bémols : la blessure de Neymar (fracture d'une vertèbre), qui le contraint à déclarer forfait pour la suite du Mondial. Et la suspension de Thiago Silva, qui a pris un carton jaune un peu (beaucoup) bête pour avoir gêné un dégagement du gardien des Cafeteros. Une double perte que la Seleçao devra savoir digérer face à la force collective allemande. Avant de penser à la suite, le Brésil peut également remercier son compère à la chevelure dingue, David Luiz. Dans une période où les Cafeteros poussaient, son sublime coup franc viendra enfoncer le clou (2-0, 68e). Quelques supporters parisiens ont dû se lécher les babines devant leur télévision… A l’orée de la compétition, les spécialistes s’interrogeaient sur ce Brésil dont la défense semblait, dans un pied de nez à l’histoire, meilleure que son attaque. Les buts de Thiago Silva et David Luiz ne vont pas aider à inverser l’analyse.

Au-delà de la qualification, la Seleçao avait la même mission que Thiago contre la surprenante Colombie du génial James Rodriguez (qui a réduit l’écart sur penalty à la 80e) : faire taire les critiques. Pas vraiment réussi, surtout en seconde période. Mais l’essentiel est ailleurs. En écartant son voisin sud-américain, le Brésil continue son bonhomme de chemin fait de courage et d’héroïsme. S’il va jusqu’au titre, sa fin de parcours pourrait même donner un éclat magnifique à cette sixième couronne. Dans un premier temps, c’est l’Allemagne. Le choc entre les deux pays les plus assidus en Coupe du monde, seulement arrivé une fois dans l’histoire de cette compétition (en finale en 2002). Et derrière, si cela veut sourire pour tout le monde, cela pourrait être l’Argentine au Maracana. Pour être titré, le Brésil va devoir relever d’immenses défis. Sa place dans l’histoire sera à ce prix.

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A.H.