Butelle : «Villa, c’est Völler»

Ludovic Butelle a évolué pendant plusieurs saisons à Valence avec David Villa. Le nouveau gardien de Nîmes a gardé contact avec l’Espagnol, meilleur buteur actuel du Mondial avec cinq réalisations.

Ludovic Butelle, pouvez-vous nous dire qui est David Villa ?
C’est quelqu’un de très simple et de très gentil. Il est arrivé à Valence sur la pointe des pieds. Il a beaucoup travaillé. On peut compter sur lui, il est très fiable en dehors mais aussi sur le terrain. Il est très altruiste. Son atout principal est qu’il ne lâche jamais rien.

Quelles sont ces qualités en tant que joueur ?
A Valence, il recherchait le but et essayait tout le temps de frapper afin de marquer. C’est un attaquant qui se met rapidement en situation de frappe. Il peut frapper de n’importe quelle position. C’est un renard des surfaces, comme Rudi Völler (attaquant allemand qui a notamment joué à l’OM et a été sacré Champion du monde en 1990, ndlr). Il est toujours à l’affût de la moindre erreur du défenseur ou du gardien adverse. Il fait partie des plus grands attaquants du monde.

Pourquoi ne jouit-t-il pas d’une plus grande notoriété chez nous ?
En France on regarde plus le Real Madrid et Barcelone. Chaque saison, David marquait plus de 20 buts par saison, et pourtant il n’était pas très connu dans l’Hexagone. Il s’est fait remarquer avec la sélection. Ça a joué en sa défaveur. Maintenant qu’il vient de signer au Barca, on va le découvrir. Il gère bien la pression. Dans les moments importants avec Valence, l’équipe se reposait beaucoup sur lui, sur ces buts et sa présence. Son influence va être encore plus grande et on va beaucoup entendre parler de lui maintenant.

Avait-il un surnom ?
Je le surnommais Jean-Pascal (un des participants de la Star Academy 1, ndlr). Avec mes amis, lorsqu’il venait me voir en France, on lui trouvait un petit air de ressemblance. Je le chambrais comme ça. Ça ne lui parlait pas beaucoup, mais je lui faisais écouter sa chanson. David est très chambreur et rigole beaucoup. Il aime titiller ses coéquipiers de vestiaires. Lorsque j’évoluais à Valence, je me moquais un peu de sa façon de s’habiller. Il voulait toujours coordonner les couleurs de son tee-shirt avec ses chaussures.