Comment les supporters argentins attendent la finale… au camping

Le camping des Argentins au Sambodrome - -
Les tentes ont remplacé les chars du carnaval. Habituellement réservé au traditionnel défilé de Rio, le Sambodrome a vu débarquer des centaines d’Argentins depuis la qualification de la bande à Messi pour la finale de la Coupe du monde. Entassés les uns sur les autres, ces supporters de l’Albiceleste patientent tranquillement en attendant la rencontre de dimanche contre l’Allemagne. D’un côté, un groupe qui sirote du maté, la boisson traditionnelle du pays. De l’autre, cinq jeunes qui enchaînent les passes. Ou encore ce groupe de jongleurs qui slaloment entre les voitures.
Une ambiance étonnante pour ces supporters, qui font sécher leurs vêtements mouillés sur leurs voitures ou qui s’assoient sur les grilles d’aération pour tenter de réparer les dégâts de la nuit. « On a un endroit pour dormir et c’est le principal, se félicite Sergio dans un grand sourire. Après, il y a des douches, des toilettes, de la nourriture pas chère et même un service de sécurité. La seule chose que les Brésiliens ne nous ont pas fournie, c’est le soleil. Du coup, nous sommes trempés. Mais on est très heureux d’être ici. »
« Nous n'avons pas d'armes pour gagner, le numéro 10 nous suffit »
Habitués à se retrouver dans cette ambiance qui oscille entre le camping et le squat en plein air, les Argentins s’étonnent même de l’attrait des médias pour leurs habitations de fortunes. Vedettes du campement, Luis et son camion. « Nous n’avons pas d’armes pour gagner, le numéro 10 nous suffit » peut-on lire sur une banderole accrochée sur son véhicule, avec Messi et Maradona dessinés sur le drapeau argentin. « Nous sommes entre Argentins. Le principal c’est d’être ici, reprend Andres. C’est un rêve car je ne pensais jamais vivre ça. C’est un cadeau de Dieu, du pape. Il faut être là et rien d’autre. »
Les Brésiliens ont d’ailleurs tout organisé pour mettre à l’aise leurs « meilleurs ennemis ». A commencer par la mise à disposition des lieux. Un service de sécurité à l’entrée. Des agents d’entretien qui tournent entre les tentes. Quelques magasins qui vendent bières et paquets de chips. Et même un bâtiment avec trois douches pour 1 000 personnes. Un confort rudimentaire. Mais il en faut plus pour troubler ces amoureux de la sélection.