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Coupe du monde U17: "Chez les jeunes, le résultat compte aussi" selon Kalimuendo

Arnaud Kalimuendo (PSG)

Arnaud Kalimuendo (PSG) - ICON SPORT

L’équipe de France U17 (génération 2002) débute sa Coupe du monde ce dimanche en affrontant le Chili à Goiania (Brésil). Les joueurs de Jean-Claude Giuntini abordent la compétition avec la volonté de rééditer la performance de 2001, quand les Bleuets avaient remporté le titre. Cette génération n’était pas encore née. Arnaud Kalimuendo, attaquant du PSG apparu pour la première fois dans le groupe professionnel cette saison, fera partie des hommes importants. L’occasion d’apprendre à connaître le natif de Suresnes (Haut-de-Seine).

Arnaud Kalimuendo, pouvez-vous vous présenter pour le public qui ne vous connait pas encore ?

J’ai 17 ans, je joue attaquant au Paris Saint-Germain en U19. J’ai fait une sélection en U16 en équipe de France au Portugal avant d’être appelé pour la première fois en U18 en début de saison face au Paraguay. Depuis, j’ai fait tous les rassemblements. Je suis un attaquant qui aime être en mouvement, faire les bons déplacements. J’aime être efficace devant le but. Le but, c’est un peu une obsession, mais je pense que c’est une bonne chose pour un attaquant. Quand je rentre sur un terrain, j’ai envie de tout casser.

Vous avez réalisé une saison prolifique avec le PSG l’année dernière (26 buts en 33 matchs), ça vous a donné beaucoup de confiance ?

Oui. C’est important pour moi car je pense que je prends plus de risques dans mon jeu et devant le but maintenant. C’est ce que m’a demandé Thiago Motta l’année dernière. Mais ce n’est pas terminé. Ça a été un peu rapide pour moi mais je ne veux pas m’arrêter là. J’ai une devise qui est : travail acharné, consécration. C’est la seule manière d’y arriver.

Vous êtes un joueur qui se remet beaucoup en question ?

Toujours… Je regarde toujours mes actions, mes matchs, pour essayer de faire encore mieux. Le football, c’est toute ma vie. Je regarde des matchs tout le temps, j’essaye de m’inspirer un peu dans les déplacements ou devant le but des meilleurs joueurs du monde.

Cette Coupe du monde U17, c’était un objectif pour vous ?

(Il réfléchit) Non… Pas vraiment un objectif parce que ça a été une surprise d’être appelé en début de saison. Je n’étais pas encore venu dans cette catégorie. Je ne dirais pas que c’est mérité, mais j’ai su saisir ma chance quand le coach m’a appelé pour la première fois. Et c’est facile de s’intégrer dans ce groupe. Tout le monde m’a mis très rapidement à l’aise. Cette Coupe du monde, c’est une expérience formidable pour nous. On a beaucoup à apprendre dans une compétition comme ça.

Quel est l’objectif que vous vous êtes fixés dans cette Coupe du monde ?

Franchement, on veut prendre les matchs comme ils viennent. Et on verra si on est capable d’aller loin.

Dans une compétition de jeunes comme celle-ci, vous estimez que les observateurs doivent faire attention aux résultats ou à la progression des joueurs ?

Les deux ! Chez les jeunes, il faut regarder le résultat mais aussi le contenu. Si jamais on est éliminé rapidement, mais que dans le jeu on a progressé, ça pourra être positif. L’ambition, c’est de progresser. Mais on progresse aussi avec la culture de la gagne. Moi je suis comme ça, j’ai horreur de perdre. Donc c’est un peu difficile de dire que le résultat ne compte pas. Si on perd un match, je peux passer la soirée entière qui suit à ne plus parler tellement c’est dur. Apprendre à gagner, c’est important aussi.

Racontez-vous le moment où vous avez appris que vous alliez être dans le groupe de Thomas Tuchel pour affronter Lyon fin septembre…

C’était un samedi après-midi, je sortais de l’entraînement avec les U19. J’étais dans ma chambre en train de jouer à la Playstation et j’ai reçu un coup de téléphone du Team Manager des U19 qui m’a dit que j’allais partir avec les professionnels. J’ai tout de suite appelé mon père, qui devait m’amener à l’aéroport. J’ai été vraiment surpris. Derrière, j’ai fait une semaine complète avec eux. J’ai appris beaucoup de choses, surtout sur le professionnalisme de ces joueurs. C’était chaud au départ à l’entraînement, ça allait très vite. Mais une fois que j’ai pu prendre le rythme, ça allait mieux. C’était pas du tout comme je l’imaginais. Ça a été tout l’opposé. Et c’était formidable.

Un petit mot pour Thiago Motta, votre ancien entraîneur, qui vient de prendre le poste au Genoa ?

Coach… Félicitations pour votre nouveau poste. Je vous souhaite le meilleur, mais je sais très bien que vous êtes capable de réussir. Merci encore pour l’année dernière au PSG.

Loic Tanzi