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Dante : « Je veux gagner la Coupe du monde »

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Auteur d’un triplé fantastique avec le Bayern Munich, Dante est revenu au micro de Luis Attaque sur sa saison exceptionnelle. L’ancien défenseur brésilien de Lille estime par ailleurs que la Seleçao n’est pas encore prête pour sa Coupe du monde à domicile

Dante, votre saison a été exceptionnelle avec le Bayern Munich auteur d’un fabuleux triplé (Bundesliga, Ligue des champions, Coupe d’Allemagne, ndlr)

Je n’avais pas envie que la saison se finisse. C’était tellement beau. Maintenant, je suis avec le Brésil en espérant avoir de bons résultats avec la sélection. C’est possible d’ajouter la Coupe des Confédérations aussi. Ce serait magnifique et historique pour moi. Il n’y a que le sport qui peut procurer des émotions comme celles-ci. Avec la Seleçao, nous travaillons très dur pour progresser et pour réaliser une très belle Coupe des Confédérations (15-30 juin).

Quel regard portez-vous sur l’équipe de France ?

Le talent est présent en équipe de France. Il leur manque certains joueurs. Je pense à Franck Ribéry qui est essentiel selon moi. Après, il ne faut pas oublier que c’est la fin de saison. Face au Brésil, ce n’était qu’un match amical. Il y a aussi la fatigue à prendre en compte. Nous (le Brésil), on se prépare pour la Coupe des Confédérations donc on voulait absolument gagner contre la France. Malgré la défaite des Bleus, la base est là. Je ne doute pas de la motivation des joueurs français mais il est clair que, lorsque vous jouez un match amical, l’esprit n’est pas le même. Il ne faut pas tirer la sonnette d’alarme.

Ressentez-vous une pression avec le maillot du Brésil sur le dos ?

Bien sûr. Pour les joueurs brésiliens, la Seleçao est extraordinaire. On a tellement envie de montrer et de réussir qu’on se donne à 300%. Mais la pression est réelle. Nous avons des joueurs pour passer au-dessus de la pression. Moi, je veux gagner la Coupe du monde. Je suis prêt à tout donner et à me battre pour y arriver. Il faut tous tirer dans le même sens.

L’équipe du Brésil n’est pas encore à 100%...

L’équipe est en train de se créer. Il ne faut pas oublier que nous avons un nouvel entraîneur seulement depuis six mois (Luiz Felipe Scolari). Nous n’avons pas eu beaucoup de temps pour se mettre en place mais il doit aller vite. Il y a aussi des nouveaux joueurs et d’autres qui changent leur façon de jouer. Tout le monde doit être appliqué tactiquement. On doit progresser mais on travaille dur. Nous ne sommes pas encore prêts pour la Coupe du monde

Est-ce un handicap de porter le poids du Brésil à chaque compétition ?

Un peu, ce n’est pas facile. Le peuple brésilien nous dit souvent que nous avons intérêt à être champions et faire mieux que nos aînés (le Brésil s’était incliné en 1950 à domicile en finale face à l’Uruguay). Ce n’est pas évident car les gens n’oublient rien. Il va falloir avoir des grosses ressources morales. Au Brésil, le football est une religion. On va tout donner.

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Luis Attaque