Domenech : « Imaginer que je vais changer serait utopique »

- - -
Non, non, rien n’a changé… Raymond Domenech a géré son retour médiatique (avec tout de même l’aval de la Fédération) à sa façon, et surtout en choisissant scrupuleusement les supports.
La communication n’a donc toujours pas changé, et l’homme non plus. Au-delà de reconnaître pour la première fois son échec, le sélectionneur de l’équipe de France laisse entendre clairement qu’il n’est pas mis sous tutelle. Il précise d’ailleurs que penser qu’il va changer sur le fond serait utopique.
Petites sélections de ses déclarations :
« C'est un échec quand on ne se qualifie pas pour un tour, c'est évident. Par rapport au public, on n'a pas eu le sentiment de donner tout ce qu'on pouvait donner », a expliqué Domenech sur TF1 hier soir.
« J'assume des parts de responsabilité dans les deux cas (quand ça va bien comme en 2006 et la finale de la Coupe du monde, ou quand ça va mal comme en 2008), mais être le bouc émissaire en permanence quand ça va mal, et n'y être pour rien quand ça va bien, ça c'est gênant », a poursuivi le technicien national ce matin sur RTL.
« Imaginer que je vais changer sur le fond serait utopique et malhonnête. Vous croyez que je vais être un gentil garçon qui accepte tout et dit oui à tout le monde ?, déclare-t-il dans L’Equipe. J'ai des idées, je sais comment fonctionne une équipe, et j'irai au bout. Je me battrai pour ça. Je ne vais pas me renier. C'est mon regret : je n'ai pas été moi-même à l'Euro. Et je ne vais pas recommencer. »
Mardi prochain, nous aurons la confirmation de l’arrivée d’Alain Boghossian à ses côtés, et nous saurons réellement ce qui va changer (ou pas).
C’est également à cette occasion que Domenech dévoilera la liste des joueurs convoqués pour le match amical en Suède huit jours plus tard. Cette liste devrait confirmer un changement de génération après les retraites internationales de Thuram et Makelele. En tenant compte de l’absence sur blessures de Vieira, Sagnol et Ribéry, Raymond Domenech devra cette fois éviter un conflit générationnel, conflit qu’il n’avait pas su gérer à l’Euro.