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Domenech : « Je deviens le premier supporter des Bleus »

Raymond Domenech

Raymond Domenech - -

A fleur de peau, Raymond Domenech s'est présenté devant la presse les traits tirés et le regard noir. Probablement l'échange le plus surréaliste entre le désormais ex-sélectionneur des Bleus et les médias. Extraits.

Raymond Domenech, à quoi pensez-vous à cet instant ?
Je pense aux supporters. J'aime cette équipe de France. Comme eux, j'aime ce maillot.

Quel bilan tirez-vous de cette Coupe du monde ?
Je suis dans l'émotion. Le bilan, on aura le temps de le faire plus tard. L'équipe de France doit continuer. Je ferai le bilan d'abord avec la Fédération.

Pourquoi avez-vous refusé de serrer la main de Monsieur Parreira ? (question posée deux fois)
Je ne réponds pas à cette question. Y a-t-il une autre question ?

Pourquoi avez-vous refusé de serrer la main de Monsieur Parreira ?
… (Silence)

Y a-t-il des joueurs qui n'ont pas voulu jouer ce match ?
Il y a un joueur qui est venu me voir pour me dire qu'il ne voulait pas jouer. C'est Eric Abidal qui n'était pas en état, il est le seul à être venu me dire : « Je ne le sens pas, je suis vidé, je préfère ne pas jouer. »

Si vous deviez résumer cette Coupe du monde en un mot...
On n'est pas dans le même monde… Si vous n'avez pas d'autres questions, je vais vous laisser.

Qu'avez-vous dit à vos joueurs après le match ?
Je leur ai serré la main en les regardant dans les yeux. Déjà ça veut dire que j'ai compris ce qu'ils ont vécu, ce qu’il s'est passé.

Allez-vous supporter cette équipe désormais ?
Je deviens à partir de maintenant le premier supporter de l'équipe de France.

Le groupe va éclater ce soir ou demain ?
Le groupe n'éclate pas. Ce soir on rentre à Knysna, comme prévu, et demain on rentre à Paris.

Avez-vous une phrase pour définir ce Mondial ?
Une phrase ? Grande tristesse... Un désarroi, on est passé à côté. Je suis surpris par ce qu’il s'est passé. On est dans la déception, pas dans l'explication.

M.B. à Bloemfontein