En avance pour la fête...

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Jusqu’au bout cette Coupe des Confed’ nous aura donc épaté. Elle s’est achevée sur la plus improbable des défaites, celle de l’Espagne. Une raclée 3/0 ! Premier revers depuis l’anecdotique 0/1 contre la Suisse au Mondial 2010. Première défaite aussi large depuis 1985. On pensait le Brésil pas prêt mais il faut maintenant se demander jusqu’à quel point il n’est finalement pas prêt trop tôt ! L’ambiance, l’engouement général, tout ce qu’on a vu durant ces deux semaines, c’est exactement ce qu’il faudra aux Brésiliens l’année prochaine. Histoire que ça ne ressemble pas à une répétition trop bien jouée. A un trop bon entraînement. Un célèbre golfeur, dont j’ai oublié le nom, disait : « L’entraînement, c’est souvent beaucoup de beaux coups pour rien… » Pour ce qui est du jeu, la Seleçao n’est pas loin du compte non plus. Vous me direz que s’ils ont gagné aussi facilement cette compétition, c’est qu’ils sont au top. Je crois néanmoins qu’il ne faut pas tomber dans la déraison. La vraie compétition, le nombre de matches, la concurrence, la pression, tout ça, fera que ce sera bien plus dur. Reste qu’en attendant, on a vu un Brésil de feu. L’équipe type est claire et son style aussi. Le Brésil façon 70, 82 ou 86 est loin. C’est plus direct, plus violent, plus explosif. C’est technique aussi. La Seleçao compte beaucoup de joueurs fins et à ce titre Neymar a explosé aux yeux de tous et notamment des européens sceptiques. Le match d’hier m’a fait penser à Inter/Barça 2010 (3/1). Le pressing constant, la récupération haute, l’explosion, la recherche de verticalité immédiate. Et quand vous vous imposez ce style éprouvant, marquer vite est un atout de poids. En marquant en début de match, fin de première période et début de seconde, le Brésil a été parfait. Etouffés, les espagnols ont vite compris que leur empire était sous le point de craquer. Iniesta a sauvé les apparences, d’autres, comme Mata, ont sombré.
J’ai également relevé le côté apte à la « baston » du Brésil. Les Brésiliens se sont, en effet, souvent montrés agressifs. Même les « petits » comme Oscar ou Neymar ont envoyé les pieds dans tous les sens. Inutile de mentionner David Luiz, découpeur en chef. Evoquons aussi les deux milieux, Paulinho et Luis Gustavo. Bien sûr, ce sont de bons joueurs, mais pas non plus des créateurs façon Falcao années 80. Le rôle des latéraux est également à souligner. Si Dani Alvès est omniprésent au Barça, en Seleçao, c’est Marcelo la vedette du secteur. Très souvent au milieu, il participe activement au jeu de son équipe. Lors des deux derniers titres mondiaux (94 et 2002), le Brésil avait déjà, à ce poste, des hommes clefs : Branco et Roberto Carlos. Ce Brésil 2013 est donc une vraie bonne surprise et il reste un an pour entretenir tous ces signes positifs. Il n’y en a qu’un, auquel il ne faut surtout pas penser. Celui qui dit que le vainqueur de cette Coupe des Confédérations ne gagne pas la Coupe du Monde.
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