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Fabre : « J’ai vraiment envie de jouer pour l’Algérie »

Le gardien de Clermont veut jouer sous les couleurs de l'Algérie

Le gardien de Clermont veut jouer sous les couleurs de l'Algérie - -

Champion du monde Moins de 17 ans avec les Bleus en 2001, le gardien de Clermont s’apprête à rejoindre la sélection algérienne dans l’optique de la Coupe du monde 2010. Il explique son choix.

Mickaël, on parle de plus en plus de vous pour intégrer la sélection algérienne. Quelle est la situation ?
J’ai vraiment envie de jouer pour l’Algérie. Ça se précise depuis un mois et demi. L’entraîneur des gardiens (NDLR : Hassan Belhadji) mais aussi le coach, Rabah Saâdane, sont déjà venus me superviser. Le président de la fédération et le sélectionneur étaient présents lors d’un match contre Istres, mais malheureusement je n’ai pas pu les rencontrer. Je sais qu’ils me suivent, c’est une source de motivation supplémentaire de pouvoir éventuellement participer à une Coupe du monde. Tous les jours, ça me fait avancer.

Vous avez joué en équipe de France chez les jeunes. Pourquoi choisir maintenant l’équipe nationale algérienne ?
Ça fait quelques temps déjà que je réfléchissais à cette éventualité. Mon père est algérien, il est arrivé en France à l’âge de 5 ans, tandis que ma mère est française. Mon frère et moi portons le nom de ma mère, alors que mon père s’appelle Mohamed Belkacem. Grâce à la loi sur les joueurs à la double nationalité, je peux désormais jouer avec les Fennecs. J’espère maintenant être appelé.

Vous êtes dans la même situation qu’Hassan Yebda ou Mourad Meghni, nés en France mais joueurs de l’équipe nationale algérienne. Comment analysez-vous ce phénomène ?
J’ai été élevé avec les deux cultures grâce à mes parents. On voit qu’au fil des années, que ce soit en France ou dans les autres pays, le métissage devient de plus en plus présent dans notre société. J’ai joué avec la France quand j’étais jeune, puis le désir de rejoindre l’Algérie s’est amplifié. Etant donné que je ne jouais pas beaucoup, que ce soit en Italie ou à Sedan, je ne pouvais pas postuler à la sélection algérienne. Aujourd’hui je joue régulièrement, je suis donc disponible.

Lors de la dernière CAN, on a pu noter les problèmes défensifs de l’équipe algérienne. Chaouchi, le gardien des Fennecs n’a pas été impérial. Avez-vous conscience de l’opportunité qui se présente ?
Je ne peux pas me permettre de juger les gardiens qui sont déjà en place. Il faut respecter le travail accompli avec la superbe qualification pour le Mondial et le parcours durant la Coupe d’Afrique. Après je vais tout donner pour être dans le groupe et mettre le sélectionneur dans l’embarras. C’est à moi de réaliser de bonnes performances pour être appeler et pourquoi pas apporter un plus.