Flamini : « Donner mon maximum »

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Mathieu Flamini, cela ne vous fait-il pas bizarre de retrouver l’équipe de France après le fiasco de l’Euro ?
Pour l’Euro, je m’étais préparé à toutes les échéances. Moi, je suis à la disposition de l’équipe de France. C’est avec plaisir que je me retrouve à chaque fois avec ce groupe. Cette fois, il n’y aura pas d’aller-retour mais je suis très content d’être là.
Justement, comment avez-vous trouvé le groupe, un groupe qui a bien changé depuis l’Euro ?
Personnellement, je ne trouve pas. Il y a des joueurs qui ont arrêté, des joueurs qui sont arrivés. Mais je ne crois qu’il y ait eu de grands chamboulements, une grosse cassure. C’est vrai que certains joueurs ont décidé d’arrêter, après il y a eu une évolution de l’équipe avec des joueurs plus jeunes. C’est une forme de continuité.
Et Raymond Domenech ? Il a changé ?
Non, je ne trouve pas.
Les séances d’entraînement n’ont pas évolués elles aussi…
Pour l’instant, je ne peux pas vous le dire. Les entraînements ont été, pour le moment, adaptés en fonction des joueurs qui jouent le week-end.
Avec tous ces départs, vous avez peut-être votre carte à jouer ?
Certes, il y a des places à prendre. Le groupe est de qualité avec un énorme potentiel. Le plus important, quelle que soit l’équipe, ce sont les résultats et les résultats, cela va commencer face à l’Autriche et à la Serbie.
Vous avez conscience que Raymond Domenech va jouer sa tête sur ses premiers matches éliminatoires…
Ça, ça ne me regarde pas. Moi, je suis joueur avant tout. Quand je suis sur le terrain, je donne mon maximum. Après cela, ce sont des choses extra sportives dont je ne veux pas me préoccuper.
Vous n’avez pas hérité d’un groupe facile.
Rien n’est facile. On s’aperçoit aujourd’hui que les matches sont de plus en plus difficiles. Il va falloir prendre les matches les uns après les autres.
On vous sent revanchard après l’Euro raté en Suisse et en Autriche.
Bien sûr. Après cet Euro raté, cela a été difficile pour les fans mais également pour les joueurs. On s’est posé beaucoup de question et on a cœur désormais de se racheter et de prouver que c’était vraiment une erreur.
Est-ce qu’en Suède, un groupe est né ?
Non. Lors de France-Suède, on avait tous eu une préparation difficile dans son club. Ce match nous a surtout servi à nous retrouver, de se réunir. Ça n’a pas été un match évident, on avait tous joué le week-end précédent. Là, on va entrer dans le vif du sujet. C’est important d’aborder ce premier match de la meilleure des manières.
Que pensez-vous de cette sélection autrichienne ?
C’est une équipe difficile à maneouvrer avec un gros impact physique. On sait que ça ne va pas être un match facile. Ce sera à nous de nous surpasser et de mettre en place notre jeu. C’est important de bien commencer, de façon à se rassurer, et de rassurer tout le monde. Le match face à la Serbie ne sera pas facile…
Cette saison, vous êtes désormais un joueur du Milan AC. Un grand club avec de grosses individualités. Impressionné ?
Ecoutez, c’est un énorme plaisir de pouvoir évoluer avec des joueurs tels que Paolo Maldini et Clarence Seedorf. J’en suis très heureux. Je vis un rêve éveillé. Je profite des moments chaque seconde. Je prends énormément de plaisir, je peux passer librement de la phase défensive à la phase offensive. Pour le moment, je m’éclate. Le Milan a envie de se racheter. Tout le monde a beaucoup travaillé.
Pourtant, vous avez déjà perdu en championnat, dès votre première sortie à domicile.
Le match a été très encourageant. Vu le match, on mérite vraiment la victoire. On a eu énormément d’occasions. On a pêché dans la finition. Si on joue comme ça et que l’on concrétise nos occasions, il n’y aura pas de problèmes pour le reste de la saison.
Vous imposer à Milan serait un argument de poids pour vous faire une place en Bleu, non ?
Je pense avoir fait pas mal de choses dans ma carrière jusqu’ici. Avant d’arriver à Milan, j’ai réussi à m’imposer à Arsenal, j’ai joué à l’OM. Mon ambition aujourd’hui est de jouer en tant que titulaire au sein de mon club et de jouer également en sélection. Après, ce sera au sélectionneur de prendre des décisions.
Qu’a changé l’arrivée d’Alain Boghossian aux côtés de Raymond Domenech pour vous ?
Je crois que l’avoir avec nous est une bonne chose. Dans le secteur offensif, en ce qui concerne les milieux de terrain, il nous apporte beaucoup, notamment sur le plan de l’expérience. Son avis est important, il a connu énormément de choses.
On le dit chambreur…
C’est vrai que c’est un bon vivant. C’est bien d’avoir quelqu’un comme ça à vos côtés. Maintenant, il y a toujours eu une bonne ambiance en équipe de France. Vraiment.
Un petit mot sur l’OM et la Ligue des Champions. Les Olympiens vont devoir batailler pour se qualifier en huitièmes de finale.
Ça ne va pas être facile en effet. L’OM va retrouver Liverpool. Je crois que Marseille a largement les moyens de faire quelque chose. Ils ont très bien commencé leur championnat. Ils ont eu une puissance d’attaque exceptionnelle. Et je suis resté fan de cette équipe, alors je leur souhaite de se qualifier.