France 98 : Thierry Henry raconte son tir au but contre l’Italie (et il n’a rien oublié)

Thierry Henry et David Trezeguet - AFP
C’est une image que la France n’oubliera jamais. Celle d’un môme de 20 ans qui s’avance et transforme sans trembler son tir au but face à l’Italie, en quarts de finale du Mondial. Près de vingt après, Thierry Henry n’a rien oublié de ce 3 juillet 1998 au Stade de France. Une séance d’immense tension où lui et David Trezeguet sont entrés dans le cœur des supporters des Bleus, finalement vainqueurs face à la Squadra Azzurra (0-0, 4 tab à 3) et sacrés champions du monde quelques jours plus tard.
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Henry : « Mon père est parti du stade »
« Je m’en rappellerai toujours, a-t-il rappelé ce mardi dans Team Duga sur RMC. A ce moment-là, le coach (Aimé Jacquet, ndlr) se retourne et me regarde. Là, je n’ai pas baissé les yeux. Il m’a dit : "Thierry". J’ai répondu : "Ouais". Il m’a dit : "Ouais ou oui ?" (sourire). J’ai dit : "Oui". Franchement, j’avais trop souffert pour en arriver là. Personne ne me voyait là. Même moi, si j’avais fait une liste, je ne me serais peut-être pas mis dedans. Je suis rentré à la dernière minute dans le groupe. A un moment donné, mon rôle, c’est d’apporter quelque chose à l’équipe. Quand le coach fait appelle à toi, tu dois être prêt. Donc j’y vais. A ce moment-là, mon père est parti du stade, je l’ai su après. Quand j’y vais, je sais où je vais tirer. Je me dis : "Je suis là pour aider l’équipe". La force de notre groupe m’a mis en confiance. D’un seul coup, tu fais deux mètres de haut, t’es costaud, tu vois le but plus grand. Et voilà, je ne l’ai pas raté. »
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