Ghana, jackpot en vue

Gyan a inscrit le but victorieux du Ghana face aux Etats-Unis - -
Entre deux tasses de thé, John Pantsil se réveille lentement. La nuit a été douce et peu festive. Certains n'ont pas beaucoup dormi. Regroupée dans la chambre de Gyan, une partie de l'effectif a visionné le match à nouveau. Le téléphone a fumé aussi entre Accra et Sun City. Puis dodo pour quelques petites heures de sommeil. Il y a un quart de finale dantesque à jouer vendredi face à l'Uruguay au Soccer City. Le Ghana peut devenir la première équipe africaine qualifiée pour les demi-finales d'une Coupe du monde. Soutenus par tout un continent, les Ghanéens jubilent en toute sérénité. Suspendu pour le quart, Andre Ayew s'approche en tongs : « On peut écrire l'histoire... » Le ton est donné.
Les clins d’œil de Rajevac
L'heure du déjeuner approche. Inkoom, Sarpei et John Mensah se sont livrés à la traditionnelle conférence de presse de lendemain de match et rejoignent leurs coéquipiers à table. Au menu, poisson, crudités et viandes pour ceux qui en ont l'autorisation. Celle du coach. La confiance engrangée permet aux hommes de Milovan Rajevac de se reposer dimanche. Le coach serbe a succédé à Claude le Roy en 2008 en envoyant son CV à la fédération. Loin d'être le premier choix, il a aujourd'hui toute la confiance de ses joueurs et pourrait même prolonger son contrat à l'issue de cette Coupe du monde. A la base de ce succès, Rajevac, regard dans le vide, mèche rebelle, avoue un faible pour ses joueurs. Disciple de Bora Mulitinovic, il n'hésite pas à taper dans la main de ses "enfants" ou à faire un clin d'œil lorsqu'une question d'un journaliste se veut taquine.