Giovani, au nom du père

Giovanni Dos Santos est l’une des merveilles de l’équipe nationale du Mexique. Un garçon surdoué qui vient d’une famille de bons footballeurs

Chez les Dos Santos, le football est une affaire de famille. Le père, Zizinho, a été joueur professionnel au Mexique. Après s’être marié à une Mexicaine et s’être installé dans son pays d’adoption, ce milieu de terrain brésilien a eu trois fils : Eder, Giovani et Jonathan. Complètement toqué de ballon rond, Zizinho a toujours encouragé la vocation de ses enfants.

Le papa a bien travaillé. Aujourd’hui, Eder (26 ans) joue au Club America au Mexique, Jonathan (19 ans) évolue dans la Cantera (centre de formation) de Barcelone et Giovani (21 ans), le cadet, a été prêté à Galatasaray après avoir débuté au Barça et joué quelque temps en Angleterre, à Tottenham puis à Ipswich. La Coupe du monde aurait dû être le couronnement de sa carrière de « père » de champions. Mais Javier Aguirre écarte Jonathan de sa liste des 23. Evidemment, la colère de Zizinho est terrible. « Jona ne jouera plus pour le Mexique, éructe le père bafoué. J’adore le Mexique, c'est mon pays, même si je suis né au Brésil. Mais on ne peut pas continuer à faire du mal à mon fils comme cela. S'il y avait 23 joueurs meilleurs que lui, je ne dirais pas, mais ce n'est pas le cas. Beaucoup de joueurs restent dans l'équipe car ils bénéficient de faveurs. Aguirre n’a pas de c…, la décision a été prise par Carrillo (son adjoint, ndlr). » Il a fallu toute la diplomatie du sélectionneur mexicain pour convaincre Giovani de ne pas claquer la porte lui aussi. Il a bien fait. Excellent face à l’Afrique du Sud, il sera encore l’une des armes principales d’ « El Tri » face à la France ce soir (20h30), au Peter Mokaba Stadium de Polokwane.

Karim Bennani à Johannesburg