RMC Sport

Groupe G : les Etats-Unis proches du but, le Portugal au pied du mur

Allemagne - Etats-Unis

Allemagne - Etats-Unis - -

Au bord de l’élimination, le Portugal, qui affronte un Ghana (18h) lui aussi encore en vie, doit s’imposer sur un score fleuve. Tout en espérant une victoire allemande contre les Etats-Unis (18h), qui sont eux à un petit point du bonheur.

Un Ballon d’Or FIFA 2014 en perdition, une équipe sans âme et en manque de talents sans sa star. Tel est la photographie d’une équipe portugaise, dont la moyenne d’âge est la quatrième plus élevée des 32 qualifiés, titubante au bord du précipice. Et qui ne doit sa survie qu’à un nouvel exploit de… Cristiano Ronaldo. « Le Portugal n'a jamais été favori, n'a jamais pensé qu'il pourrait être champion du monde, assure le Madrilène en toute honnêteté, qui traverse comme une ombre son troisième Mondial. Actuellement, il y a de meilleures équipes et de meilleurs joueurs que nous. Nous sommes une équipe moyenne, peut-être, oui. Ce serait mentir si je disais que nous étions une des meilleures sélections. Nous avons des limites, des blessures... Nous avons une équipe très limitée. »

Un constat cinglant du capitaine de la Seleçcao, fantomatique lors de la lourde défaite contre l'Allemagne (4-0), mais qui s’est réveillé dans les arrêts de jeu contre les Etats-Unis, délivrant une passe décisive pour l'égalisation de Silvestre Varela (2-2). Un but salvateur qui ne donne pourtant pas aux Portugais les clés de leur destin, face à une équipe ghanéenne qui peut aussi rêver d’un exploit, elle qui a déjà créé une demi-surprise en tenant en échec la Mannschaft (2-2) samedi dernier. Mais qui sera privée de Suley Ali Muntari, précieux au milieu de terrain.

Les allemands et le spectre de 1982

Alors que ces deux nations ne comptent qu’un seul point, avec qui plus est une différence de but négative (-1 pour le Ghana et -4 pour le Portugal), l’Allemagne et les Etats-Unis n’ont besoin que d’un point pour se qualifier. De là à s’entendre pour un tel résultat favorable, qui placerait l’Allemagne en tête ? La Mannschaft, dont l’ex-sélectionneur n’est autre que l’entraîneur américain Jürgen Klinsmann (2004-2006) et qui avait pour adjoint un certain Joachim Löw, actuellement sélectionneur de l’Allemagne, a déjà abusé d’un tel stratagème en 1982 pour éliminer l’Algérie en se mettant d’accord avec son voisin autrichien pour figer le score au bout de minutes de jeu (1-0).

Pourtant, on oppose un « non catégorique » à cette option, selon le sélectionneur adjoint Hansi Flick. Le défenseur central Mats Hummels estime pour sa part que « ce serait antisportif et injuste de faire ça. » Même son de cloche chez les Américains. « Löw fait son job, reconnaît Klinsmann. Nous sommes bons amis et je fais mon job qui est de tout faire pour que nous nous qualifiions pour les 1/8e de finale. » La tâche s’annonce un peu plus ardue sans son attaquant Jozy Altidore (adducteurs) face aux allemands qui pourraient titulariser Bastian Schweinsteiger et Lukas Podolski. Mais en juin 2013, la Team USA avait battu une équipe bis allemande en match amical (4-3). Un nul serait suffisant cette fois-ci…

A lire aussi :

>> L'Uruguay met l'Italie au tapis
>> Riolo : "L'Italie coule, la Grèce miraculée..." >> Zidane nommé entraîneur de la réserve du Real Madrid

Adrien Debargue