Gyan, l’Afrique compte sur lui

Gyan Asamoah - -
Comme en 2006, le Ghana sera, très vraisemblablement, l’unique représentant du football africain en huitièmes de finale de la Coupe du monde. Sèchement éliminés il y a quatre ans par le Brésil (3-0), les Black Stars avaient terminé le match à dix, suite à l’expulsion de leur attaquant Gyan Asamoah, 20 ans à l’époque.
Samedi à Rustenburg (20h30), l’équipe la plus jeune du Mondial sud-africain (moins de 25 ans de moyenne) pourra compter sur un attaquant beaucoup plus mûr, mais aussi plus efficace pour venir à bout des Etats-Unis. Une rencontre durant laquelle le Rennais croisera son partenaire, Carlos Bocanegra. « Le match contre le Brésil nous a beaucoup appris, constate le natif d’Accra. Nous avons abordé le tournoi sans stress. La grande différence, c'est que nous avons acquis un peu d'expérience pendant la Coupe du monde. »
Déjà auteur de deux buts sur pénalty face à la Serbie (1-0) et l’Australie (1-1), le véloce attaquant ghanéen figure dans la catégorie des joueurs décisifs. Point fort, le mental. « J’ai inscrit pas mal de buts en club (13 cette saison avec Rennes) et en sélection (21 en 41 sélections), se réjouit l’ancien attaquant de l’Udinese. Cela m'a permis de reprendre confiance en moi. »
« Je suis le meneur »
Tout n’a pas toujours été rose en sélection. S’il a mené les Black Stars jusqu’en finale de la dernière CAN (défaite 1-0 contre l’Egypte), s’il a aussi inscrit le premier but de l’histoire du Ghana en Coupe du monde face à la République Tchèque en 2006 (également le but le plus rapide du tournoi au bout de 68 secondes), le Rennais fut en première ligne des critiques après l’échec des Black Stars en demi-finale de la CAN 2008 organisée au… Ghana (défaite 1-0 contre le Cameroun).
Qu’importe. Malgré des blessures à répétition, Gyan a toujours cru en lui : « Mes états de service parlent pour moi », dit-il avec toujours autant d’assurance. Son sélectionneur, Milovan Rajevac, n’en doute pas. Il faut dire qu’avec lui, le Serbe tient bien plus qu’un buteur : « Je suis le meneur, sourit Gyan Asamoah. C'est moi qui mène la danse. J'amuse mes coéquipiers pour leur faire oublier le football. Cela permet de ne plus penser à la pression. On se régale. » Démonstration samedi face aux Etats-Unis ?