Haro sur Dunga !

Dunga est l'objet de toutes les critiques. - -
La légende Ronaldo a suivi l’élimination du Brésil face aux Pays-Bas à la télévision. A la fin du match, encore sous le coup de la déception, il n’a pu s’empêcher, par Twitter interposé, de conseiller à Felipe Melo ne pas venir passer ses vacances au Brésil. Le milieu de la Juventus aura été le héros malheureux de la rencontre. Auteur du but contre son camp qui a permis aux Bataves d’égaliser, il s’est fait expulser bêtement en essuyant ses crampons sur la cuisse de Robben.
Cette nouvelle élimination en quart de finale, après celle de 2006 face à la France, a plongé en tout cas tout un pays dans la détresse. « Tout le monde a pleuré dans le vestiaire, reconnaît Julio Cesar, auteur d’une grossière erreur sur l’égalisation des Oranje. C'est difficile, la confiance était tellement grande. Quand l'arbitre a sifflé la fin du match, c'est comme si le monde s'effondrait. On ne s'attendait pas à ça après un très bon travail de trois ans et demi. » Mais la déception a rapidement laissé la place à la colère. A Port-Elizabeth, des supporters brésiliens, d’habitude bons enfants, ont insulté Dunga et ses joueurs.
Menezes en pole pour la succession
Le sélectionneur, qui a annoncé juste à la fin du match sa démission, est d’ailleurs la cible de toutes les critiques. Il fallait s’y attendre. En guerre ouverte avec la grande majorité des médias de son pays, il se voit reprocher ses options tactiques trop prudentes et l’absence de joueurs majeurs tels que Ronaldinho, Pato et Adriano dans sa liste. Même un slogan de la campagne anti-drogue des autorités brésiliennes tourne d’ailleurs ses choix en dérision : « Faites comme Dunga, passez-vous de crack ! »
Déjà, les spéculations vont bon train pour lui trouver un successeur. Mano Menezes, l’entraîneur des Corinthians, est en pole. Mais Leonardo, l’ancien coach du Milan AC, et l’emblématique Luiz Felipe Scolari, champion du monde en 2002, sont des pistes à ne pas négliger. Quel que soit l’heureux élu, il devra rebâtir un groupe avec les jeunes stars telles que Ganso et Neymar. Et composer avec la féroce presse brésilienne…