Honduras, cet inconnu…

C’était il y a 28 ans déjà, en 1982. Pour son premier Mondial, le Honduras avait agacé son hôte espagnol (1-1), fait souffrir la Yougoslavie et bien résisté à l’Irlande du nord (0-1). En 2010, le contexte est sensiblement identique pour les Catrachos : personne ne les attend, ne les redoute vraiment. Par méconnaissance plus que par raison : le Honduras, équipe la moins perméable de la zone Concacaf (11 buts), sera dure à battre. C’est en soignant sa défense que Reinaldo Rueda, l’entraîneur, a offert au petit pays (à peine 8 millions d’habitants) d’Amérique Centrale un deuxième billet pour une phase finale. Devant, il croit toujours au réalisme de Carlos Pavon, 37 ans et incertain pour le premier match face au Chili, ou de David Suazo, l’attaquant du Genoa. Ils ne sont que sept à jouer en Europe et manqueront sûrement d’expérience pour passer le premier tour, avec l’Espagne -encore- et la Suisse à venir après le Chili mercredi. Vainqueur du Salvador lors de la dernière journée des éliminatoires, leur bonheur dépendait d’une victoire des Etats-Unis sur le Costa-Rica, une délivrance qui arriva à la… 95e minute. Depuis, les Honduriens croient aux miracles.