Ils ont pourtant poussé leurs Lions

Jean II Makoun et les Camerounais sont déjà éliminés de la Coupe du monde - -
Toujours présents derrière leur sélection, les supporters du Cameroun rêvaient de voir les Lions Indomptables imiter leurs prédécesseurs de 1990, quarts de finalistes en Italie.
Ils sont venus de Douala, Nice ou tout simplement de Johannesburg. Ces fidèles du Cameroun n’auraient manqué ce rendez-vous pour rien au monde. A la lutte pour une place qualificative pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde, avant la rencontre contre le Danemark (2-1), les joueurs de Paul Le Guen pouvaient compter sur des supporters du monde entier. André et ses amis sont parmi ceux-là. Il a certes fallu faire quelques sacrifices budgétaires, mais pas question de manquer ce premier Mondial en terre africaine.
Réunis autour d’une bière, ils refont le monde et débattent des choix de Paul Le Guen, « un bon entraîneur, mais un peu mou qui devrait s’entourer de quelques anciens », résume André. Dans un coin de la tête de ses fans, l’omnipotent Roger Milla. L’ancien attaquant reste un modèle pour tous. Et le récent conflit qui l’a opposé à Samuel Eto’o n’a fait qu’augmenter un peu plus sa côte de popularité.
Assise à côté de son mari, bonnet des Lions Indomptables vissé sur la tête, Luna ne supporte plus les frasques de l’attaquant de l’Inter Milan. « C’est un grand joueur, mais il a oublié d’où il venait, résume-t-elle. Il n’a rien prouvé au niveau international. » Autour de la table, alors que la nuit tombe sur Soweto, la discussion s’anime un peu plus. « Eto’o, est le Messi du football africain » claque même un de ces supporters. Le ton monte encore d’un cran. Même si la rencontre contre les Pays-Bas comptera pour du beurre, nul doute, que ces supporters pousseront encore bien fort derrière leur équipe.