"J'irai vivre loin de l'Italie", Gennero Gattuso se dit prêt à quitter le pays si la Squadra Azzurra ne se qualifie pas à la Coupe du monde 2026

L’Italie retient son souffle. À deux journées de la fin des éliminatoires pour la Coupe du monde 2026, la Squadra Azzurra de Gennaro Gattuso n’a toujours pas validé son billet pour l’Amérique du Nord. En cas de non-qualification, le sélectionneur se dit prêt à quitter le pays.

Depuis 2014, la Coupe du monde est devenue un souvenir douloureux pour l’Italie. Absente en 2018 et 2022, la nation quatre fois championne du monde se retrouve une nouvelle fois au bord du précipice. Gennaro Gattuso, nommé sélectionneur pour relancer la Nazionale, peine à transformer la frustration en force collective. Avec 15 points en six matchs, les Italiens occupent une deuxième place fragile derrière la Norvège, redoutable d’efficacité offensive.

À deux journées de la fin, tout reste possible, mais l’équation est simple, il faut gagner face à la Moldavie le 13 novembre, puis battre la Norvège trois jours plus tard lors d’une rencontre qui s’annonce comme une véritable finale de groupe. Si les barrages sont déjà assurés, la qualification directe, elle, reste un objectif vital, presque existentiel pour le football italien. L’idée d’un troisième Mondial consécutif sans l’Italie serait un désastre sportif et symbolique pour une nation qui vit et respire calcio.

"Je déménagerai et j’irai vivre loin de l’Italie"

Au lendemain du succès face à Israël (3–0) à Udine, marquée par des manifestations pro-palestiniennes à l’extérieur du stade, Gattuso n’a pas cherché à masquer son inquiétude. Fidèle à son tempérament entier, l’ancien milieu de l'AC Milan a lâché une phrase qui a immédiatement fait le tour de la péninsule: "Si nous ne nous qualifions pas pour la Coupe du monde, je déménagerai et j’irai vivre loin de l’Italie. Je suis déjà un peu loin, j’irai encore plus loin".

Un aveu à la fois sincère et brutal, qui illustre la pression immense qui pèse sur ses épaules. Déjà installé à l’étranger depuis plusieurs années, Gattuso sait que la honte serait immense pour une nation habituée à trôner parmi les grandes puissances du football mondial.

Maxence Mullié avec AFP