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Jusqu'ici tout va bien

L'atmosphère est détendue dans le clan français à quatre jours du premier match du Mondial contre l'Uruguay.

L'atmosphère est détendue dans le clan français à quatre jours du premier match du Mondial contre l'Uruguay. - -

Malgré deux derniers matchs de préparation en demi-teinte, les Bleus assurent que l’ambiance est au beau fixe avant leur entrée en lice contre l’Uruguay, vendredi.

« Il n’y a pas de tensions, confirme André-Pierre Gignac. La concurrence est saine. On se retrouve les soirs après manger, tous ensemble autour de différents jeux. Chacun chambre l’autre. » Reste à savoir quels effets cela peut avoir sur le terrain... Si, pour des raisons différentes, les déceptions individuelles demeurent (Gallas, Henry notamment), les Bleus affirment vivre en parfaite harmonie depuis trois semaines. Jusqu’à présent, aucun clash, aucun haussement de voix n’est venu perturber leur quiétude. Seuls quelques abcès de communication, comme l’avait souligné Florent Malouda il y a quelques jours, doivent être crevés. Les joueurs ont donc échangé, notamment sur la tactique et le positionnement. Abidal, Gallas et Evra se sont par exemple expliqués ces derniers jours pour mieux faire coulisser le bloc défensif.

« On parle de tout ensemble, a confirmé Govou à la mi-journée en conférence de presse. C’est ce qui nous fait avancer. On confronte les idées et les sensations des uns et des autres sur le terrain. On est sur la bonne voie. On essaie de puiser notre force de l’intérieur grâce à l’entente qu’il y a entre nous. » Transfiguré par son brassard de capitaine, Patrice Evra est apparemment l’un des principaux catalyseurs du groupe. Il harangue. Il discute et surtout fait passer les messages. « Il rameute tout le monde, même s’il n’y a pas que lui, explique Gignac. Après le match de la Chine, les cadres, notamment Pat Evra, ont dit deux ou trois choses, notamment que ce match n’était pas le plus important malgré la confiance qu’il aurait pu nous faire engranger. Le plus important reste l’Uruguay.»

Govou : « Il nous manque un petit truc »

Le sélectionneur, pourtant parti sur une méthode d’autogestion de ses joueurs, s’est lui aussi exprimé après ce triste match pour rameuter les troupes et surtout ne pas perdre de vue que l’objectif principal restait le match d’ouverture au Cap. En privé, les joueurs gardent le cap de la confiance et ne semblent pas du tout perturbés par leur récente déconvenue. « L’ambiance est toujours bonne, note Govou. Certes, nous sommes déçus de nos deux derniers matchs. Mais on ne mélange pas tout. On est un peu dans le même état d’esprit qu’au départ. On sait que nous avons un groupe de très bons joueurs. On a encore du mal au niveau collectif à jouer tous ensemble, tout le temps. On a conscience qu’il nous manque un petit truc pour devenir une très bonne équipe. Mais cela ne passera pas en se tirant les uns sur les autres ou en mettant le tort sur tel ou tel. Il faut faire front ensemble. » C’est en effet le seul moyen pour les Bleus de s’en sortir alors qu’ils sont dépourvus d’un véritable patron, sur le banc ou… sur le terrain.

M.B.