RMC Sport

L’Allemagne, le début d’un long règne ?

La joie de Götze et Boateng

La joie de Götze et Boateng - -

La moyenne d’âge relativement peu élevée de la génération allemande sacrée championne du monde au Brésil laisse augurer d’un avenir radieux pour la Mannschaft. A deux ans de l’Euro 2016 en France, ce Mondial marque peut-être le point de départ de la suprématie germanique.

Après le règne de l’Espagne, place à celui de l’Allemagne ? Au lendemain de la Coupe du monde remportée brillamment par la Nationalmanschaft au Brésil, tous les indicateurs laissent à penser que ce triomphe ne restera pas sans lendemain. La moyenne d’âge de 26 ans de cette équipe lui offre encore de belles perspectives, notamment celle d’un doublé Coupe du monde-Euro 2016. « Dans deux ans, le premier adversaire de la France, ce sera l’Allemagne », annonce Jean-Michel Larqué.

Dans l’Hexagone, comme lors du quart de finale perdu au Maracana (1-0), les Bleus devraient en effet retrouver les mêmes visages. A ce jour, seule l’absence de Miroslav Klose (36 ans) semble acquise en 2016. « Les Allemands vont devoir chercher un vrai attaquant », souligne Luis Fernandez. Pour le reste, Philip Lahm tout comme Bastian Schweinsteiger auront 32 ans en 2016. « Tous les autres, les Boating, Hummels, Özil, Götze, Schürrle seront là », poursuit Jean-Michel Larqué.

Götze aura 26 ans au Mondial 2018 !

Cette Mannschaft a donc un bel avenir devant elle à l’image de Mario Götze, héros de la finale qui n’aura que 24 ans à l’Euro et 26 ans à la Coupe du monde 2018 en Russie. A l’image aussi des champions d’Europe des moins de 21 ans sacrés en 2009 (Khedira, Özil, Hummels) qui n’auront que 28 ans à l’Euro. Et on n’oublie pas que le grand espoir du foot allemand, Julian Draxler (20 ans) n’a joué que 14 minutes au Brésil, et que Marco Reus et Ilkay Gündogan, blessés, n’ont pas pu participer à la Coupe du monde. « Je peux annoncer que nous avons d’autres grands talents, surenchérit fièrement Wolfgang Niersbach, l’heureux président de la Fédération allemande. C’est une surprise, peut-être pour l’Euro 2016 en France. »

Cette réussite qui semble partie pour durer n’étonne pas Jean-Michel Larqué. « Les Allemands sont allés au bout de leur projet. Ils ont tout repris à la base. Ils ont remis le football et les jeunes au centre de leurs préoccupations. Ces équipes qu’on ne voyait jamais dans les tournois de jeunes, on les voit désormais dans les grandes compétitions. Lorsqu’une équipe de U19 se déplace pour un match international, vous avez 14 dirigeants dans la délégation ! Vous avez les kinés, le psychologue, les professeurs de math, d’allemand, d’anglais… Rien n’est laissé au hasard. Malheureusement pour nous, il y a cette génération dorée qui vient d’être titrée mais il y en a d’autres derrière. »

Aurélien Brossier