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L’Argentine en spécialiste

Lionel Messi

Lionel Messi - -

Cinq demies, cinq finales. L’Argentine est toujours à 100% de réussite dans le dernier carré de la Coupe du monde grâce à sa qualification arrachée face à des Pays-Bas décevants ce mercredi, à Sao Paulo (0-0, 4 tab à 2). Elle affrontera l’Allemagne.

Cent-vingt minutes. Le temps qu’il a fallu attendre, en pestant contre un spectacle minime, pour avoir une certitude. L’Argentine se qualifie toujours pour la finale quand elle se hisse dans le dernier carré de la Coupe du monde. Toujours. Ça fait cinq sur cinq. Et qu’importe la manière. Elle n’avait pas la solution face à ces Pays-Bas au schéma et à la volonté défensifs, avec ce 3-5-2 infiniment plus solide que générateur d’émotions ce mercredi à Sao Paulo. Mais au bout d’une bataille tactique et physique globalement ennuyante, l’Albiceleste a su garder ses nerfs pour écarter ce rival aux tirs au but (0-0, 4-2). Louis van Gaal regrettera peut-être de ne pas avoir retenté son pari gagnant contre le Costa Rica, laissant Tim Krul sur le banc et Jasper Cillessen sans réussite.

Les joueurs d’Alejandro Sabella auraient pu craquer, céder à l’énervement. Javier Mascherano, Lionel Messi, Lucas Biglia, Pablo Zabaleta. Tous les quatre ont été marqués par les duels. Ils ont résisté. La soif d’un titre, le premier depuis 1986, est trop grande pour abandonner à une marche de la finale. Même les grosses occasions manquées par Rodrigo Palacio et Maxi Rodriguez dans la seconde période de la prolongation n’ont pas entamé la confiance collective. Sergio Romero, gardien remplaçant de l’AS Monaco la saison dernière et qui a eu Louis van Gaal comme coach à l'AZ Alkmaar, a repoussé les tentatives de Ron Vlaar et Wesley Sneijder.

Allemagne-Argentine, 24 ans après

Puis Maxi Rodriguez a vu son ballon rebondir sur le poignet de Jasper Cillessen et sur la barre. Mais il est entré, délivrant les supporters argentins, si nombreux en tribunes, et Lionel Messi, qui a crié sa joie à défaut d’avoir réussi à impacter cette demie passée avec un marquage individuel (De Jong, puis Clasie). Dimanche, l’Argentine visera face à l’Allemagne une troisième victoire en Coupe du monde, après 1978 et 1986. Au Maracana, temple du foot brésilien, rival honni. Et pour prendre une revanche, 24 ans après le succès allemand à Rome (1-0). Il n’y aurait rien de plus beau. « Je ne souhaite qu’une chose, glisse Jean-Michel Larqué. C’est que c’est cette finale de 2014 soit d’une autre qualité que la dernière en 1990, qui avait été une énorme purge ! »

La rédaction