L’Argentine sous haute pression

En difficulté dans les éliminatoires sud-américains, l’Argentine de Diego Maradona n’a plus que deux matches contre le Pérou et l’Uruguay pour sauver sa peau.

Le rêve de Diego Maradona est-il en train de virer au cauchemar ? L’idole de tout un peuple, a pris les rênes de la sélection argentine voilà bientôt un an et son bilan à la tête des Albicelestes, lors des qualifications en vue de la Coupe du monde 2010, est calamiteux. Avec trois défaites (6-1 en Bolivie, 1-0 au Paraguay et 1-3 face au Brésil à domicile) pour seulement deux victoires face au Venezuela 4-0 et à la Colombie 1-0, le compte n’y est pas. Loin de là. Actuellement cinquième de leur groupe, synonyme de barrage avec un petit point d’avance sur l’Uruguay et le Venezuela, les Argentins jouent leur survie dès ce week-end. Messi et ses frères reçoivent ce soir le modeste Pérou, à Buenos Aires. La pression est immense, la défaite interdite. Le 13 octobre, ils se déplaceront en Uruguay où tout pourrait se jouer.

Il y a peu, ces deux rendez-vous n’auraient été que des formalités vite avalées. Aujourd’hui, le pays est aux abois. La faute à Maradona qui n’a toujours pas trouvé pas la bonne formule. « On a beaucoup de joueurs mais pas d’équipe, regrette l’attaquant argentin de Bordeaux Fernando Cavenaghi. Hormis Aguëro, Messi, Mascherano, le groupe change tout le temps. Ce sont les choix de l’entraîneur. Maradona et ses joueurs n’ont pas le temps de travailler. »

Messi mal employé

El Diez se fait également tacler par ses propres joueurs. Juan Sebastian Veron monte au créneau : « Nous avons de grands joueurs mais Diego ne parvient pas à trouver son équipe. Le fait est qu'il y a des joueurs qui ne sont pas à leur meilleur niveau en sélection. » Veron évoque évidemment le cas de Lionel Messi, génial avec le Barça et transparent en Seleccion. « J'aimerais être aussi efficace avec l'Argentine que je le suis à Barcelone, plaide Messi. Mais ce n’est pas le même jeu, ça se fera progressivement. »

La situation extra-sportive est également tendue. Les relations entre Maradona et Carlos Bilardo, le manager de la sélection argentine, sont plus que tendues. Par ailleurs, la presse sud-américaine dénonce des tentatives de corruption. Elle fait aussi état de rumeurs sur des pressions subies par les arbitres afin de favoriser la qualification directe des argentins. Riend e tel pour préparer dans la sérénité des matches aussi cruciaux…

Carine Galli (RMC Sport)