L’Espagne peut dormir tranquille

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Français et Espagnols souhaitaient cordialement s’éviter. Il n’en sera rien. Mais côté ibérique, on est loin du fatalisme français, après que les mains innocentes de Ronaldo et Ganso ont décidé du sort de ce groupe I.
Au lendemain du tirage au sort, l’importance de l’évènement était toute relative chez les Espagnols. La presse quotidienne spécialisée, As et Marca en tête, préférant titrer dimanche matin sur la forme étincelante de Karim Benzema, encore buteur hier en amical face à Leicester. Les médias ibériques estiment surtout que cet affrontement sera l’occasion de se venger (enfin) de toutes leurs déconvenues en match officiel face aux Bleus. Ils ont encore en travers de la gorge plusieurs revers, comme le 1/8e de finale lors du Mondial 2006 (1-3), la défaite en quarts de finale de l’Euro 2000 (1-2), le match nul de l’Euro 1996 (1-1) ou encore la finale de l’Euro 1984 (2-1).
Les adversaires de seconde zone davantage craints
« Il y aura deux champions du monde dans ce groupe », concède néanmoins le très digne sélectionneur Vicente Del Bosque, lequel n’hésite pas à qualifier la France de « géant qui sommeille ». L’ancien entraineur du Real Madrid n’a pas oublié de mettre l’accent sur les autres difficultés de ce groupe I, soulignant que la Finlande, le Belarus et la Géorgie pouvaient leur « compliquer la vie » sur la route du Brésil.
Car la vraie préoccupation des Espagnols, ce sont les conditions dans lesquelles ils devront aller jouer chez ces adversaires de seconde zone. Terrains indécents et conditions d’accueil précaires sont des craintes aussi grandes, voire davantage, que la perspective de croiser le fer avec les hommes de Laurent Blanc. Aux Bleus de les faire mentir.