La Roja veut écrire l’histoire

L'équipe d'Espagne - -
Quatre heures et cinquante-sept minutes d’invincibilité ! Depuis le but de l’Italien De Rossi lors du premier match de poule, l’hermétique défense paraguayenne n’a plus encaissé le moindre but dans cette Coupe du monde. Les termes du problème espagnol sont posés. Les joueurs de Del Bosque devront déployer des trésors de vivacité et de technicité pour fracturer le cadenas albirojo, ce samedi soir (20h30) à l’Ellis Park de Johannesburg.
Pour faire la différence, le sélectionneur espagnol comptera une nouvelle fois sur son entrejeu magique et sur sa merveille David Villa, co-meilleur buteur de la compétition avec quatre buts. « C’est lui qui sublime le jeu de mon équipe », souligne Del Bosque. Le futur attaquant de Barcelone a même mis dans l’ombre Fernando Torres, la star de Liverpool.
La qualification est devenue une obsession dans le camp ibérique. Ce serait la première fois de son histoire que la sélection espagnole atteindrait les demi-finales de la Coupe du monde si l’on ne tient pas compte de la phase finale de poule de la Coupe du monde 1950. Chaque joueur est conscient de l’événement. « Nous respectons énormément le Paraguay, affirme Xavi. En théorie, nous sommes favoris et bien qu’ils ne soient pas très connus, ils travaillent beaucoup. C’est une équipe très combative, typiquement sud-américaine. Mais c’est notre moment. »
Xavi : « C’est notre moment »
Côté paraguayen, on refuse évidemment toute pression. « J’ai déjà dit que si nous n’avions pas passé la phase de poule, cela aurait été un désastre, explique le sélectionneur Gerardo Martino. Mais maintenant, nous sommes à un moment historique. » Il faudra néanmoins que les Albirrojos retrouvent le chemin des filets. Les partenaires de Justo Villar restent sur deux 0-0 d’affilée et leurs attaquants n’ont toujours pas marqué le moindre but dans la compétition. « On devrait avoir plus d’espaces, plaide le technicien argentin, car les Espagnols joueront pour gagner. »
Seule ombre au tableau des Guaranis, le choix controversé de l’arbitre de la rencontre, M. Carlos Batres. En 8e de finale du Mondial 2002, le Guatémaltèque avait oublié de siffler deux penalties au Paraguay face à l’Allemagne. Ce qui a fait dire à la légende José Luis Chilavert : « C’est l’arbitre le plus dangereux que la FIFA pouvait désigner pour le Paraguay… » Le match est déjà lancé.