La « Tri » ne pense pas encore aux Bleus

- - -
A l'heure où le majestueux train de vie de l'équipe de France alimente la polémique, les Mexicains, eux, affichent une confiance de fer. Les joueurs de Javier Aguirre s'amusent à l'entraînement sous la houlette d'un Rafael Marquez retrouvé. Les Bleus restent loin de leurs préoccupations...
Un décor de réserve animalière, entre cactus et bush manucuré. Les Mexicains se sentent comme chez eux au Thaba ya Batswana, leur havre de paix situé dans la banlieue de Johannesburg, à quelques encablures du Soccer City. Tout juste auréolé d'un quasi sans-faute à l'issue de son périple européen couronné d'une victoire probante contre les champions du monde italiens (2-1), Andres Guardado, le milieu de terrain du Deportivo La Corogne esquisse un sourire : « Personne ne nous attend. On n'a pas de pression. Je peux même penser à mon avenir. Il me reste deux ans de contrat avec La Corogne. Si un club plus huppé se présente, pourquoi ne pas partir. Sinon, je resterai en Espagne où je me sens très bien », conclut-il. Comme quoi certains joueurs peuvent faire plusieurs choses à la fois...
Quand on l’interroge sur les Bleus, Guardado dégage en touche : « On ouvre le Mondial vendredi face à l'Afrique du Sud. C'est un match très important. L'Equipe de France, j'en parlerai plus tard. On aura tout le temps de l'évoquer. »
« La France est une bête blessée »
Optimisme de rigueur. Sourire carnassier, regard de braise à la Julio Iglesias, Nestor de la Torre affiche ses certitudes. Le directeur général de la Fédération mexicaine est lucide : « L'équipe de France a de très bons joueurs. Je n'ai pas vu tous les matches de qualification mais je vois que c'est aujourd'hui une bête blessée. Il y a un potentiel incroyable dans cette équipe. »
De la Torre a plus d'un tour dans sa poche. La main d'Henry ? « C'est une erreur d'arbitrage. Vous êtes qualifiés. C'est le principal, non ? Seul problème, c'est arrivé lors d'un match super important. N'oubliez pas non plus tout ce qu'a fait Henry pour l'équipe de France. » Domenech ? « Je suis suffisamment préoccupé par Javier Aguirre... Mais dans le bon sens, je vous rassure. Ce n'est pas comme votre sélectionneur. Je ne crois pas au hasard, je ne crois pas à la chance. Tout est écrit dans la vie. »