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Larqué : « La fédération brésilienne doit faire le ménage »

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Dans les GG du Sport, Jean-Michel Larqué n’a pas épargné la Seleçao avant son match pour la 3e place contre les Pays-Bas, samedi (22h). Il pointe du doigt le sélectionneur Luis Felipe Scolari et les carences profondes du football brésilien.

Humilié par l’Allemagne (1-7) en demi-finale de sa Coupe du monde, le Brésil va tenter de s’offrir une sortie honorable ce samedi à l’occasion du match pour la troisième place, ce samedi face aux Pays-Bas (22h). Même en cas de victoire, la Seleçao ne s’épargnera une grande remise en question à l’issue de la compétition. « Il y a de nombreuses questions sans réponses précises, estime ainsi notre consultant, Jean-Michel Larqué. Tu ne peux pas te cacher derrière les absences de Thiago Silva et Neymar contre l’Allemagne. Surtout celle de Neymar car le défenseur du PSG n’a pas été grand au cours de cette Coupe du monde. Ce n’est pas un argument acceptable.

La tragédie était omniprésente. On n’a pas cessé de voir ces joueurs brésiliens pleurer : à l’entraînement, pendant les conférences de presse, avant, pendant et après les matches… Cela m’a un petit peu déstabilisé. Soit ils ont la larme facile, soit je ne mesure pas ce que représente le football. A 0-1 contre l’Allemagne, c’était grave, le scénario leur était défavorable. Mais ce n’était pas une raison pour faire n’importe quoi. Ils ont tourné le dos à tous les principes du football, comme l’équilibre ou le travail défensif. Tous les joueurs étaient perdus sur les plans tactiques et techniques. C’était une immense cour de récréation. Depuis que je m’intéresse au football, je n’ai jamais vu une équipe du Brésil aussi faible.

« Scolari aurait dû démissionner »

Luis Felipe Scolari a été champion du monde en 2002, mais cette équipe de 2014 n’avait ni jambes, ni cœur. Sa conférence de presse après le match était lunaire. Quand il dit que l’on ne peut rien lui reprocher depuis qu’il est sélectionneur du Brésil car il n’a perdu que trois matches… On sent qu’il n’y est plus. Plutôt que de parler du match pour la troisième place, j'aurais aimé que Scolari annonce sa démission. Il aurait dû démissionner ! Après cette Coupe du monde, on ne retiendra que le 7-1 face à l'Allemagne, pas l'éventuelle troisième place.

Aujourd'hui, la fédération brésilienne ne travaille absolument pas ! Elle doit faire le ménage. Ceux qui organisent des petits matches, ce sont les plages et les maisons de quartiers entre favelas ou entre écoles. Et les dirigeants piochent là-dedans ! Ils y trouvaient quelques pépites, mais si tu ne travailles plus, tu arrives à la désorganisation que tu as vu contre les Allemands. Il y a 50 grands clubs au Brésil et le reste, c'est le désert le plus complet ! »

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Jean-Michel Larqué