Le défi de Falcao

Bien placée pour accéder à sa première Coupe du monde depuis 1998, la Colombie rêve de frapper un grand coup cette nuit en Argentine (0h05). Pour cela, elle compte sur son buteur providentiel et future star de l’AS Monaco, Radamel Falcao.

Cette nuit, une bonne partie des regards du Monumental de Buenos Aires seront tournés vers un attaquant colombien qui s’y est révélé sous le maillot de River Plate entre 2004 et 2009. Auteur de six buts en huit matches depuis le début des éliminatoires du Mondial 2014, Falcao débarque avec l’étiquette d’ennemi public n°1 de l’Argentine, que sa sélection affronte dans le choc entre le leader et le troisième de la zone AmSud. Un joueur qui est en train de mener les « Cafeteros » vers leur cinquième Coupe du monde, la première depuis 1998.

Dans quatre jours contre le Pérou, le goleador achèvera une nouvelle saison de feu, la quatrième d’affilée à plus de trente buts. Viendront ensuite quelques semaines de vacances bien méritées, durant lesquelles il serait bien inspiré de se reposer. Car « El Tigre » est attendu sur le Rocher tel Brad Pitt sur la Croisette. A 27 ans, courtisé par les plus grandes écuries européennes, il a surpris en posant finalement ses griffes à Monaco, moyennant un joli salaire de 14 millions d’euros par an. Malgré une clause lui permettant de rejoindre prochainement le Real Madrid, Falcao assure être « séduit par le projet sportif très intéressant de Monaco. On veut tous installer Monaco dans l'élite du football européen. »

« Séduit » par le projet monégasque

Son père, Radamel Garcia, va même plus loin : « Il a fait progresser toutes les équipes dans lesquelles il est passé. Il leur a fait gagner des titres à coups de buts, avec sa vitesse, avec son travail. Monaco va gagner la Ligue Europa ou la Ligue des Champions, en plus des titres de champion de France. » Difficile de donner tort au « padre ». A Porto, puis à l’Atlético Madrid, Falcao a garni son palmarès de deux titres de champion, trois coupes nationales, deux Ligues Europa et trois Supercoupes d’Europe. Avec, à chaque fois une part prépondérante, grâce à ses brouettes de buts.

Plus qu’un renard, Falcao est le prédateur ultime des surfaces : habile des deux pieds, un jeu de tête dévastateur malgré sa « petite » taille (1,77m), une technique non négligeable, un physique très affuté et surtout un sens du but qui lui permet de marquer dans toutes les positions. C’est donc l’un des tous meilleurs attaquants au monde qui va débarquer à la Turbie dans quelques semaines. Mais pas une rock-star façon Zlatan. Fervent catholique et plutôt discret en dehors du terrain, « El Tigre » ne rugit que dans l’arène. Les Argentins sont prévenus.

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Lucas Biosca