Les Américains fans de « soccer »

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Landon Donovan qui s’affiche en 4x3m dans toute la ville. Des supporters qui déambulent fièrement dans les rues avec le maillot de leur sélection sur les épaules. Des bars qui affichent complet à l’heure d’assister aux rencontres des Etats-Unis. New York n’est plus ce qu’elle était… Depuis maintenant quatre ans, une partie des Etats-Unis vit au rythme du ballon rond. Toujours loin des sports vedettes (basket, baseball et hockey), le football commence néanmoins à se faire une place dans le paysage sportif américain. A tel point que les supporters américains sont aujourd’hui les fans les plus nombreux à se déplacer en Afrique du Sud, devant les Anglais.
« C’est un résultat formidable qui peut s’expliquer par l’essor du football aux Etats-Unis, se réjouit Nicolas Maingot, chargé de communication à la FIFA. Les résultats de l’équipe nationale ont certainement participé à l’engouement général. C’est une bonne nouvelle pour le football international, qui a vocation à se multiplier à la surface du globe. » Car à l’occasion de la répétition générale de la Coupe du monde, les « Yanks » n’avaient échoué qu’en finale contre le Brésil (3-2) après avoir notamment mené 2-0.
La Coupe du monde sur le service public
Du coup, c’est tout un pays qui se (sur)prend à se passionner pour le football. Signe de cet intérêt croissant, l’intérêt que portent les télévisions à la Coupe du monde. « Il y a quatre ans lors du Mondial allemand, je devais payer une « cover charge » (ndlr : sorte de droit d’entrée) pour avoir la chance d’assister à un match dans un bar, se souvient Olivier, expatrié français depuis six ans. Cette année, la compétition va être diffusée sur le service public, sur ABC. C’est une révolution ! » Le fameux Nevada Smith diffuse désormais tous les matchs européens et affiche complet à chacune des affiches offertes. C’est d’ailleurs dans ce bar que Sir Alex Ferguson a visionné la finale de la Ligue des champions entre l’Inter Milan et le Bayern Munich.
Si les résultats de la sélection attirent de nombreux nouveaux fans, l’influence des populations latines aux Etats-Unis, mais également les venues de nombreuses stars européennes dans le championnat US (Freddy Ljungberg à Seattle, Youri Djorkaeff à New York, David Beckham à Los Angeles, et peut-être bientôt Thierry Henry…) et les tournées des grandes équipes attirent également l’attention. Chelsea, l’AC Milan, le PSG ont ainsi tour à tour goûté aux tournées outre-Atlantique. Et pour couronner le tout, le sacrosaint Nike Store de New-York offre aujourd’hui à ses clients les maillots des équipes de Barcelone, de Chelsea ou du PSG. Comme le chantait Bob Dylan en un temps où le foot n’existait pas aux States, « les temps changent »...