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Les Bleus piétinent à nouveau

Franck Ribéry face à Ben Khalfallah.

Franck Ribéry face à Ben Khalfallah. - -

Une équipe de France expérimentale (sept changements) a été tenue en échec par une coriace mais limitée sélection tunisienne, hier soir à Radès.

Dans un Stade du 7-Novembre à moitié vide au coup d’envoi (à peine plus de 30 000 spectateurs), la faute à un divorce patent entre le public tunisien et son équipe depuis l’élimination de la Coupe du monde, ce sont les Aigles de Carthage, sans doute piqués au vif, qui sont les premiers en action. Et de quelle manière ! Une-deux Nafti-Ben Khalfallah sur la gauche, le meneur de jeu de Valenciennes profite de l’apathie tricolore, centre au cordeau pour Jemaâ, qui pousse le ballon dans le but déserté par Lloris (6e, 1-0).

Très vite, on s’aperçoit que la défense française n’est pas dans un bon soir. Ben Khalfallah, intenable, se joue d’Abidal et d’Evra (de nouveau capitaine à la place d’Henry, remplaçant) mais sa passe pour Jemaâ est trop appuyée (10e). Et les Bleus, dans tout ça ? Pas folichons, hormis un Ribéry très en jambes, difficilement contenu par ses cerbères. En une minute, sur les deux premières véritables actions des hommes de Domenech, la star du Bayern est au bord de l’égalisation (23e, 24e) face à un Mathlouthi plutôt fébrile dans les cages maghrébines.

Les 10 joueurs de champ vainqueurs du Costa Rica mercredi, intégralement reconduits, se réveillent enfin et offrent quelques séquences agréables à défaut d’être efficaces, comme cette frappe lointaine de Gourcuff (30e). A dix minutes de la pause, ils ont déjà tiré 12 fois au but, contre 4 à leurs adversaires. Mais comme à Lens, le déséquilibre entre le côté gauche, omniprésent, et le droit, où Govou et Sagna sont aux abonnés absents, interpelle. Malgré une dernière frappe de Malouda détournée par le gardien tunisien (45e), le bilan français de la première période est insuffisant.

Gallas égalise

Au retour des vestiaires, Domenech procède à deux changements : Abidal est remplacé par le Bordelais Marc Planus, qui honore sa première sélection, et Henry succède à Ribéry sur le flanc gauche. Dommage, le problème est à droite. Sagna, médiocre, sèche Mikari à l’entrée de la surface ; la frappe consécutive de Ben Khalfallah est repoussée par Toulalan (52e). Peu avant l’heure de jeu, Gourcuff tente une frappe des 20m, de peu à côté (58e). Symptomatique d’une équipe qui n’arrive plus à mettre collectivement en danger des Tunisiens compacts.

Pas forcément méritée, l’égalisation survient peu après… sur coup de pied arrêté. Faute sur Henry (lire par ailleurs), Gourcuff dépose le ballon sur la tête de Gallas, qui devance Kasraoui, entré à la mi-temps à la place de Mathlouthi (1-1, 63e). Dans la foulée, Domenech effectue une fournée de remplacements : Gignac, Squillaci, Diaby et Clichy suppléent respectivement Anelka, Gallas, Gourcuff et Evra, qui cède le brassard à Henry. Le jeu se délite jusqu’à un pétard de Malouda, superbement repoussé par Kasraoui (75e). Puis c’est Djibril Cissé qui entre pour le dernier quart d’heure, apportant toute son envie. Sans conséquence toutefois au tableau d’affichage. Dernière étape sur la route de l’Afrique du Sud, l’île de la Réunion, où les Bleus affronteront la Chine vendredi soir.