Les dessous du contrôle antidopage des Bleus

Le contrôle antidopage a eu lieu samedi 22 de 13h à 16h. - -
Le 22 mai, deux médecins de la région Rhône-Alpes, dont le docteur Philippe Radoszycki, qui opère à Chambéry, se présentent à 13h30 à l’hôtel des Ecrins des Bleus à Tignes. Dix contrôles urinaires ont été demandés par le ministère des Sports de la Jeunesse et de la Vie associative, en accord avec l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD). L'objectif est de contrôler les joueurs au moment de la sieste. « Il faut passer les barrages de sécurité mais c'est normal, c'est dû à la médiatisation du foot, souligne le médecin qui oeuvre régulièrement pour le compte de l'AFLD. Pour l’équipe de France de handball qu'on a contrôlé avant les JO de Pékin c'était plus facile. »
Le docteur Simon, médecin des Bleus, accueille ses deux confrères. Deux chambres sont mises à leur disposition. Les dix joueurs contrôlés sont choisis après un tirage au sort « choisi », c'est-à-dire à partir de trois enveloppes : défenseurs, milieux et attaquants. Pas de gardiens donc, pas de Lassana Diarra non plus qui était à l’hôpital de Bourg-St-Maurice. « Ça nous aurait obligé à retirer un nouveau joueur. » Pour le docteur Radoszycki, il n’y a « aucun lien entre nos contrôles et le forfait de Diarra le lendemain. C’était de l’inopiné à 100%. Cinq personnes étaient au courant dans la chaîne de décision et personne de la FFF. »
Lassana Diarra n’a pas été contrôlé
Le contrôle s’est bien passé. « Il n'y a eu aucun souci avec les joueurs ou l'encadrement. Les joueurs se sont détendus après le contrôle. Surtout quand ils ont compris qu'on n'était pas là pour les emmerder et qu'une fois reparti on serait les premiers à les supporter. »
Les prélèvements ont été conservés dans une glacière à 4° pendant 48h avant d’être véhiculés lundi au laboratoire de Chatenay-Malabry par transporteur où ils ont été congelés à - 30°. Le docteur Radoszycki connaît la musique : il a déjà contrôlé les Bleus à Tignes en 2006 puis en 2008.
Le lendemain de ce contrôle, la FIFA a effectué huit contrôles urinaires. Certains Bleus ont été contrôlés deux fois. « Il n’y a aucune communication entre l’AFLD et les fédérations internationales, souligne le docteur Radoszycki. Chacun, par souci d’efficacité, garde le secret le plus longtemps. Donc parfois, il y a des doublons, mais je préfère que ce soit dans ce sens là plutôt que l’inverse. »