Les Eléphants attendus au tournant

L'équipe de Côte d'Ivoire - -
Comme toutes les sélections africaines, la Côte d’Ivoire peut compter sur une meute de supporters tous plus motivés les uns que les autres.
Presi Jet Zulu ne décolère pas. Figure emblématique des supporters ivoiriens, le jeune homme n’apprécie guère l’attitude des joueurs de sa sélection. Comme une centaine de ses compatriotes venus non seulement de Côte d’Ivoire, mais également de toute l’Afrique du Sud, il attendait un peu plus de reconnaissance de la part des coéquipiers de Didier Drogba. Au rythme de sa batucada, il a chanté à la gloire des Eléphants, vanté les vertus de son équipe, attendu plusieurs heures l’arrivée de la sélection au Riverside hotel de Vanderbijlpark. Mais à l’approche du car, encadré de plusieurs véhicules de police, aucun joueur n’a daigné les saluer.
« On va supporter qui maintenant ? Ils n’ont même pas voulu soulever leur main et saluer ce maillot », hurle Presi Jet Zulu en montrant fièrement son maillot orange. « Nous avons fait deux heures de voiture pour rien », peste amèrement son ami André, les yeux humides. A l’image de l’équipe de France, la Côte d’Ivoire ouvre ses portes avec parcimonie. Les incertitudes qui ont longtemps planées autour de la participation de Didier Drogba y sont sans doute pour beaucoup.
C’est dans ces conditions que les Eléphants, et sous la pression de leurs fans, que les Ivoiriens ont obtenu un nul encourageant contre le Portugal (0-0), se réconciliant en partie avec leurs fans. Mais si les hommes de Sven Goran Eriksson veulent sortir de ce groupe de la mort, ils devront prendre un point contre le Brésil et écarter la Corée du Nord. Le rachat passe par là. « Ils ont intérêt à gagner le match », balance même un Presi Jet Zulu ultra motivé.