
Maroc: le président de la Fédération met la pression sur Vahid pour le retour de Ziyech
Difficile de ne pas y voir un coup de pression. Le patron de la Fédération marocaine de football (FRMF), Fouzi Lekjaa, a fait passer un message clair à Vahid Halilhodzic au sujet du cas Hakim Ziyech.
"Les portes de l'équipe nationale sont ouvertes à tous les joueurs marocains, quels que soient les différends. Personne ne peut priver un joueur marocain de jouer avec l'équipe nationale, que ce soit Hakim Ziyech, Noussair Mazraoui ou un autre", a-t-il souligné lors d'une réunion du comité directeur mardi soir.
Brouillés avec le sélectionneur des Lions, le milieu offensif de Chelsea et le latéral de l'Ajax Amsterdam ont manqué la dernière Coupe d'Afrique des nations, qui a vu le Maroc prendre la porte en quarts de finale. Ils n'étaient pas là non plus pour le barrage contre la République démocratique du Congo pour la Coupe du monde 2022.
Une discussion à venir avec Vahid
Une situation qui devient de plus en plus crispante à l'approche de ce grand rendez-vous au Qatar (21 novembre-18 décembre) pour lequel le Maroc s'est qualifié. Fouzi Lekjaa a annoncé qu'il avait l'intention de discuter de "cette conviction personnelle" avec Halilhodzic à son retour de vacances fin avril.
Ziyech a annoncé début février qu'il prenait sa retraite internationale en raison de sa relation plus que conflictuelle avec Halilhodzic qui lui reproche un manque de respect menaçant, selon lui, la cohésion du groupe. Malgré la qualification pour la Coupe du monde 2022, l'ancien coach du PSG et du FC Nantes a été critiqué au Maroc pour ses choix tactiques et la composition de l'équipe, ce qui alimente des rumeurs de départ à quelques mois du tournoi.
"Dieu seul sait de quoi l'avenir sera fait"
Halilhodzic est "en ce moment l'entraîneur de l'équipe nationale", a assuré le président de la FRMF, qualifiant de "normale" la relation entre les deux hommes. "Mais Dieu seul sait de quoi l'avenir sera fait", a-t-il ajouté sans en dire plus.
Le technicien franco-bosnien avait déjà qualifié la Côte d’Ivoire pour le Mondial 2010, l’Algérie pour celui de 2014 et le Japon pour l’édition russe en 2018. Mais ses méthodes ont parfois du mal à passer. En 2010, la Fédération ivoirienne lui avait montré la porte peu avant la Coupe du monde. Même scénario en 2018 : il avait été viré de son poste de sélectionneur du Japon à deux mois de prendre l’avion pour la Russie.