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Mondial 2014 : Le Brésil au stade des interrogations

Une grue en action dans un stade brésilien.

Une grue en action dans un stade brésilien. - -

Enceintes en retard, infrastructures encore à développer : à un an du début de la Coupe du monde 2014 organisée sur son sol, les questions s’accumulent autour du Brésil. Pas de quoi inquiéter les organisateurs, même si la FIFA ne se gêne pas pour mettre la pression.

Un an, tout rond. Dans 365 jours, le 12 juin 2014, le Brésil deviendra pour un mois l’unique centre d’attraction de la planète ballon rond avec la cérémonie d’ouverture de la XXe Coupe du monde, la deuxième organisée au pays du football roi après le traumatisme de 1950. Un compte à rebours lancé comme il se doit, avec le roi Pelé présent sur la plage de Copacabana, à Rio, pour dévoiler l’horloge Hublot qui égrènera le temps jusqu’au début de la compétition. Mais le temps qui va filer sur ce cadran sera aussi un rappel concret de la proximité de l’événement. Et de la pression mise pour terminer les infrastructures nécessaires dans le bon timing.

A un an du rendez-vous, la question se pose : le Brésil sera-t-il prêt pour le Mondial 2014 ? Du côté des organisateurs, on n’en doute pas une seule seconde. « Mais bien sûr que nous serons prêts », lance le vice-ministre des sports, Luis Fernandes. Principal point de doute, surtout du côté de la FIFA ? La livraison des enceintes. « Six stades sont prêts pour la Coupe des Confédérations (Belo Horizonte, Brasilia, Fortaleza, Recife, Rio et Salvador, ndlr) : deux ont pu être ouverts à la date prévue, en décembre 2012, et les quatre autres ont été finis en mars, avril et mai, précise Fernandes. Ils étaient en retard mais prêts pour la Coupe des Confédérations. Il reste effectivement six autres stades qui doivent être prêts pour décembre 2013 (Cuiaba, Curitiba, Manaus, Natal, Porto Alegre, Sao Paulo). Nous sommes très engagés pour respecter ce délai. Les stades seront beaux, modernes, dans une logique de développement durable et très bien équipés en nouvelles technologies. »

Peur d’avoir honte

Moins confiante, la FIFA a adressé un avertissement au Brésil en mai dernier pour leur rappeler que les six derniers stades devaient impérativement être à disposition en décembre prochain. Dans le cas contraire, une enceinte livrée trop tard pourrait être retirée du Mondial. Et si trop sont dans ce cas, l’organe planétaire footballistique laisse planer la menace d’une Coupe du monde relocalisée dans un pays aux infrastructures existantes. « La FIFA est inquiète, c’est évident, car il faut absolument que la deadline de décembre 2013 soit respectée, explique un porte-parole de la FIFA sur le site Goal. On ne peut pas risquer de mettre en péril la réussite de notre événement phare. »

Du côté des journalistes locaux, la livraison des stades ne fait pas peur. Pour le reste, par contre… « On ne peut pas garantir que tout soit prêt pour le Mondial, explique Allan Caldas du quotidien O Globo. Je veux bien le croire pour les stades mais pour toutes les autres choses ici à Rio, comme l’aéroport ou les transports publics, il n’y a aucune certitude. Notre plus grande peur, c’est d’avoir honte. » Le Brésil aura l’occasion d’un test grandeur nature avec la Coupe des Confédérations, dont le coup d’envoi sera donné ce samedi. « Ce n’est pas le même défi que d’organiser une Coupe du monde, juge Luis Fernandes, mais ce sera important pour voir si nous sommes opérationnels au niveau de la sécurité, de la télécommunication, des transports. » A voir les ouvriers en action près de l’aéroport et devant… le Maracana, où ils fignolent les alentours du stade, on a en effet de quoi se poser des questions. Le compte à rebours a commencé. Un an, tout rond.

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Alexandre Herbinet avec Georges Quirino à Rio