Mondial 2014 - Le Brésil, entre doutes et espoirs

Neymar - -
Le maillot auriverde fait encore rêver. Les cinq étoiles brodées sur la poitrine en font toujours saliver plus d’un. Pour tous les amoureux de football, le Brésil reste la référence. L’équipe qui pratique le football le plus « pur », le plus léché. Le tout avec des talents hors du commun. Pourtant, à un an de « son » Mondial, la Seleçao inquiète. Publié ce jeudi, le classement Fifa confirme la tendance. Coincée entre le Mali et le Ghana à la 22e place, la plus mauvaise de son histoire, la sélection brésilienne est à des années-lumière de l’Espagne (1ère), de l’Allemagne (2e) et du rival argentin (3e). Qualifié d’office en tant que pays organisateur, le Brésil se contente de matchs amicaux le plus souvent disputés en Europe ces derniers mois.
Et les résultats sont loin d’être flamboyants, avec une seule victoire lors de ses huit dernières rencontres (4-0 en Bolivie). « Ils ont les mêmes statistiques que l’équipe de France. Et est-ce qu’on peut dire que la France est favorite », s’interroge d’ailleurs Grégory Coupet. Arrivé sur le banc en novembre dernier pour succéder à Mano Menezes, Luis Felipe Scolari cherche encore la bonne formule. « C’est une équipe qui se fait siffler au Brésil, lance Ali Benarbia. Le Brésil a toujours eu des individualités qui jouent dans les meilleurs clubs. Mais le problème, c’est qu’ils n’ont toujours pas trouvé une équipe. »
Comme la France en 1998 ?
A la tête de la sélection lors du dernier sacre mondial en 2002, Scolari essaye de trouver le bon dosage entre jeunes talents et éléments plus expérimentés. Tout nouveau joueur du Barça, Neymar est la tête d’affiche de ce nouveau Brésil. Après une année en Europe, le crack de 21 ans devrait être encore plus apte à tirer sa sélection vers le haut. Et pour accompagner Neymar et les autres pépites do Brasil (Lucas Moura, Oscar,…), Thiago Silva, Daniel Alves, David Luiz ou Ramires seront des cadres sur lesquels Scolari s’appuiera. Et Ronaldinho ou Kaka sont en réserve de la république. Rien que ça…
« Il y a suffisamment de talent et de qualité, souligne Luis Fernandez. Etre le pays organisateur a son importance. C’est une équipe compétitive. Je ne vois pas de raisons pour qu’ils ne puissent pas la gagner. » Un avis partagé par Olivier Dacourt, qui se rappelle que certaines nations championnes du monde ne présentaient pas un visage bien meilleur à un an du début de la compétition : « Le Brésil est favori, au même titre que l’Espagne et l’Allemagne. Rappelez-vous comment la France est arrivée en 1998 ! » La Coupe des Confédérations, également à domicile (15-30 juin), servira de premier révélateur.
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