Nike, nouvel équipementier des Bleus ?

La Fédération Française de Football va dévoiler aujourd'hui le nouveau contrat liant la fédération à son équipementier pour la période 2011- 2018.

Partenaire historique de l’équipe de France de football depuis 1972, Adidas pourrait bien voir ses trois bandes remplacées par une virgule. Nike serait en effet tout près d'emporter le morceau avec une offre de plus de 35 millions d’euros par an. C’est loin des 10 millions d’euros par an acquittés par Adidas depuis 2004, date du dernier renouvellement de contrat.

Le maillot de l'équipe de France va devenir le plus cher du monde.
Avec un contrat au delà des 35 millions d'euros par an, c’est largement plus que toutes les autres grandes nations. Jusqu’à présent, le record était pour le maillot de l’Angleterre, qu’Umbro s’est offert pour 30 millions d’euros. L’Italie (quadruple champion du monde), et le Brésil (quintuple champion du monde) n’ont obtenu que 13 millions, respectivement, de Puma et Nike.

L’offensive de Nike a donc changé la donne. L’équipementier américain (leader mondial tous sports confondus) veut piquer à son concurrent Adidas sa place de premier équipementier dans le football. Pour cela, Nike avait déjà tenté de s’emparer de la Mannschaft avec une offre de 20 millions d’euros par an, sans succès. Les enchères vont donc encore monter pour le maillot de l’équipe de France, une aubaine pour la FFF.

Les Bleus avec Airness ?
Au milieu des deux géants Nike et Adidas, la jeune marque française Airness a elle aussi répondu à l'appel d'offres. Malamine Koné, patron de Airness, nous parle de sa stratégie : « Airness est une marque française qui rêverait d’équiper les Bleus. L’Allemagne est en Adidas, les Etats-Unis en Nike, l’Angleterre en Umbro… Il serait bien que l’équipe de France soit elle aussi identifiée à une marque française… » Sauf énorme surprise, l’équipementier des Bleus devrait tout de même rester étranger.

Le maillot des Bleus se vend trois fois moins que celui de l'Allemagne.
Alors pourquoi les équipementiers sont-ils prêts à investir autant d’argent ?
Bruno Lalande, spécialiste de marketing sportif chez TNS Sport, nous donne son opinion : « On n'est plus dans la rentabilité. On est dans l’achat d’images ! Prenons l’exemple de 1998, quand l’équipe de France a remporté la Coupe du Monde. C’est un jackpot monumental : c’est beaucoup moins cher qu’une campagne de publicité. On voit votre marque partout et en plus, dans un contexte de leadership mondial. C’est extrêmement bon pour l’image de la marque. »

La rédaction