Objectif confirmation

Franck Ribéry et Florent Malouda devraient à nouveau animer le flanc gauche des Bleus dimanche soir contre la Tunisie. - -
De Lens à Radès, à la sortie de Tunis, l’équipe de France a raccourci cette semaine sa route vers l’Afrique du Sud. A deux semaines de son entrée en lice au Mondial contre l’Uruguay, l’heure tunisienne est à la confirmation. Celle du souffle nouveau qui a percé d’un succès prometteur face au Costa Rica (2-1). Deuxième épisode du triptyque de préparation, la rencontre face à la Tunisie doit permettre d’essuyer un peu plus les plâtres du 4-3-3 né à Bollaert. Un système appelé à connaître une suite. Hormis le retour d’Hugo Lloris dans le but à la place de Steve Mandanda, le onze de départ devrait être reconduit en bloc ce soir au stade du 7-Novembre.
Au rang des secteurs qui seront particulièrement scrutés, la défense figure en bonne place. Extrêmement prudent durant ses 45 premières minutes jouées en deux mois, William Gallas et son mollet gauche passent un nouveau test grandeur nature. L’heure qu’il devrait cette fois passer sur le terrain doit aussi lui permettre de parfaire ses automatismes avec son compère de l’axe, Eric Abidal. Une charnière reconduite deux fois de suite, c’est une première depuis l’Euro 2008 !
Malouda : « On veut prendre des responsabilités »
A l’autre bout du terrain, l’installation de Thierry Henry dans un rôle de doublure prend de plus en plus forme. Malgré le poids de ses 51 buts en 119 sélections sous le maillot bleu, l’attaquant barcelonais devrait à nouveau débuter sur le banc, au profit de Nicolas Anelka. Les minutes qu’il cumulera ce soir et vendredi prochain face à la Chine suffiront-elles à combler son maque de rythme et à inverser le cours des choses ? Rien n’est moins sûr. D’autant que le brassard de capitaine, qui a glissé de son bras à Lens, semble désormais bien accroché à celui de Patrice Evra. Un joueur qui a « les qualités pour être un bon capitaine », selon le sélectionneur Raymond Domenech. L’idée fait également son bonhomme chemin chez ses coéquipiers. « Il (Evra) fait partie de ceux qui s’impliquent un peu plus dans la vie de groupe, de par son ancienneté et l’expérience acquise à Manchester, a expliqué Marc Planus vendredi. Sur le terrain, il est irréprochable et il tire le groupe vers le haut. »
Dans une configuration tactique qui ne laisse qu’un mince filet de sécurité, sa faculté à resserrer les liens, sans ménager la susceptibilité des autres cadres, est un atout précieux. A l’heure des réglages et de la recherche des équilibres, la communication est un facteur essentiel de la réussite des Bleus. « Avec ce système, il faut beaucoup de coordination, des automatismes », confirme Florent Malouda, dont le trident avec Evra et Ribéry a nettement fait pencher le jeu français à gauche mercredi soir. « C’est encore perfectible, reconnaît le joueur de Chelsea. Mais le coach est dans un tempo. Il veut nous donner des responsabilités et nous, on veut les prendre. » Dans ce domaine, le premier volet costaricain n’a pas déçu. Sa suite tunisienne, face à une équipe absente du Mondial et qui voudra forcément briller devant son nombreux public, doit confirmer la tendance.