On s’en souviendra…

La grève de l'équipe de France - -
Les Vuvuzelas
Le monde a découvert ces cornes en plastique multicolores. Dans les stades, et par extension devant les postes de télévision, les spectateurs ont appris à cohabiter avec le bourdonnement incessant des vuvuzelas. Avec plus ou moins de compréhension. Lors du match d’ouverture, TF1 a reçu des dizaines d’appels de personnes se plaignant du désagrément sonore. La fronde est remontée jusqu’aux oreilles des plus hautes instances du football international. Mais afin de respecter la culture du pays-hôte, ces derniers ont décidé de laisser les stades se muer en ruches géantes. Certains diffuseurs ont trouvé la parade en atténuant le brouhaha lors des retransmissions.
Le Jabulani
« Un ballon de supermarché », d’après le Brésilien Julio César. « Pourri », selon l’Espagnol Iker Casillas. « Une honte », pour l’Italien Gianluigi Buffon. Le Jabulani a réussi à mettre tout le monde d’accord pendant le Mondial. « Tu le touches à peine, il part à deux kilomètres, détaille le milieu algérien Karim Ziani. Il change tout le temps de direction. C’est une catastrophe. » Une analyse partagée par les plus grands, Maradona en tête. « C’est impossible de le contrôler », à déclaré le sélectionneur argentin. Des experts de la NASA ont démontré qu’au-delà d’une vitesse de 70,8 km/h, la trajectoire du Jabulani devenait complètement imprévisible. Reste que la polémique a tout de même fait un heureux : Adidas. La firme allemande a déjà écoulé 13 millions d’exemplaires du ballon de la discorde.
L’arbitrage
Le but injustement refusé à Franck Lampard en huitièmes de finale face à l’Allemagne en est l’exemple le plus frappant. Une fois de plus, les erreurs d’arbitrage ont pesé lourd dans la balance. Censeurs d’un football de plus en plus rapide, les hommes en noir apparaissent parfois dépassés. Sans doute trop au vu des enjeux colossaux. L’Angleterre en a eu la confirmation, le Mexique également après que l’Argentin Carlos Tevez ait ouvert le score en position de hors-jeu en huitièmes de finale. Des bourdes qui ont amené Sepp Blatter, le président de la FIFA, à présenter des excuses. Avant de promettre quelques améliorations pour l’avenir. A confirmer...
Le fiasco des Bleus
Déjà indigents sur le terrain, les Bleus ont sombré dans le ridicule le 20 juin 2010. En refusant de s’entraîner, pour protester contre l’exclusion de Nicolas Anelka, coupable d’insultes envers son sélectionneur Raymond Domenech, ils ont montré à quel point ils étaient déconnectés de la réalité. Devant les caméras du monde entier, les partenaires de Patrice Evra ont joué la scène la plus surréaliste de l’histoire des Bleus. Deux jours plus tard, ils explosaient contre l’Afrique du Sud (2-1). Avant de quitter le Mondial la tête basse, sans victoire et avec une affaire d’Etat dans les bagages.
L’absence des stars
Une moyenne de buts assez faible (2,3 buts/match environ), un niveau de jeu guère plus reluisant, quelques matches franchement soporifiques… dans un tel contexte, les stars ont eu du mal à briller lors de cette Coupe du monde. A l’exception de trop rares fulgurances, Cristiano Ronaldo et Messi se sont montrés inoffensifs. Le Portugais a inscrit un but chanceux face aux modestes Nord-Coréens (7-0). L’Argentin est resté muet. Une paralysie qui a touché la plupart des joueurs attendus en Afrique du Sud. Kaka, Robinho, Drogba, Eto’o, Ribéry, Gerrard, autant de talents portés disparus au pays de Nelson Mandela. Heureusement, Villa, Robben, Sneijder et Forlan ont relevé le niveau.
Le foot africain a fait « pschitt »
Ce devait être « leur » Coupe du monde. Soutenues par tout un continent, les sélections africaines étaient censées crever l’écran. La désillusion a été à la hauteur des attentes. Incapables de remporter le moindre match, le Cameroun, le Nigéria et l’Algérie ont quitté la compétition dès le premier tour. Tout comme la Côte d’Ivoire, victime d’un tirage au sort défavorable (Brésil, Portugal), et l’Afrique du Sud, premier pays organisateur de l’histoire à ne pas atteindre le deuxième tour. Seul le Ghana a porté haut les couleurs de l’Afrique. Si Gyan n’avait pas manqué un penalty à la dernière seconde de la prolongation face à l’Uruguay, les Blacks Stars auraient même pu devenir la première équipe du continent noir à se hisser en demi-finales d’un Mondial. Partie remise en 2014 ?